Corruption chez Microsoft : après la Chine, la Russie

L’enquête américaine sur les allégations de corruption liée à la vente de logiciels Microsoft s’étend. Outre la Chine, la Roumanie et l’Italie, la Russie et le Pakistan seraient concernés.

L’investigation pour corruption liée à Microsoft s’étend à l’international, rapporte le Wall Street Journal.

Au printemps, le quotidien économique évoquait une enquête préliminaire menée par le département de la justice (U.S. DOJ) et le régulateur boursier américain (SEC). Cette enquête portait sur les accusations de commissions occultes faites par un ancien représentant de Microsoft en Chine. Étaient également examinées les relations entre la firme de Redmond et certains de ses revendeurs et consultants installés en Roumanie et en Italie.

Un avertissement sans frais ?

Depuis, de nouveaux éléments ont été portés au dossier, souligne le journal dans son édition du 21 août. L’enquête concernerait aussi les relations entre Microsoft et des partenaires commerciaux qui auraient soudoyé des fonctionnaires pour obtenir des contrats en Russie et au Pakistan, d’après des sources proches de l’affaire.

En Russie, un « informateur » anonyme aurait ainsi déclaré à Microsoft que des revendeurs ont versé des pots-de-vin aux dirigeants d’une entreprise d’État pour conclure un contrat. Au Pakistan, un autre « informateur » aurait signalé que Microsoft a autorisé un cabinet de conseil à financer le séjour en Égypte d’un agent du gouvernement et de son épouse… Et ce pour remporter un appel d’offres.

Quoi qu’il en soit, ni Microsoft ni ses partenaires ne sont « accusés » par les autorités américaines. L’enquête vise avant tout à obtenir davantage d’informations sur les allégations de corruption, et pourrait donc se conclure par une absence de poursuites…

Microsoft et l’éthique

Washington n’a pas commenté le dossier. En revanche, Microsoft, par le biais de son porte-parole Mark Murray, a confirmé que ses activités en Russie et au Pakistan sont actuellement examinées dans le cadre de l’enquête du DOJ et de la SEC.

« Comme d’autres grandes entreprises ayant des activités dans le monde entier, nous recevons parfois des allégations de mauvaise conduite potentielle d’employés ou de partenaires commerciaux », a déclaré dans un billet John Frank, conseiller juridique adjoint du groupe. Avant d’ajouter : « Nous prenons toutes les allégations au sérieux et nous coopérons pleinement aux enquêtes de gouvernement. »

Microsoft, a-t-il rappelé, investit pour que ses activités respectent les normes légales et éthiques « les plus élevées ». La multinationale déclare à ce sujet disposer d’une équipe de 120 personnes chargées des problématiques de conformité, auxquelles viennent s’ajouter 50 enquêteurs dédiés au respect de la politique de l’entreprise.


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