Microsoft porte plainte contre la publicité infectieuse sur Internet

Microsoft annonce s’attaquer au phénomène de « malvertising », mauvaise publicité en français. Une technique qui consiste à cacher des logiciels malveillants derrière des publicités en ligne.

La firme Microsoft vient d’annoncer qu’elle comptait une nouvelle fois poursuivre pas moins de cinq entités identifiées comme diffuseurs de virus. Selon l’éditeur de Redmond, Soft Solutions, Direct Ad, Qiweroqw.com, ITmeter INC et ote2008.info utiliseraient le service de gestion publicitaire AdManager de Google pour propager leurs fausses publicités.

Microsoft réclame ainsi la fermeture de ces cinq sociétés identifiées. A la loupe, cette technique est une pratique qui consiste àpiéger les usagers avec de fausses publicités en ligne pouvant contenir un cheval de Troie ou renvoyer vers des sites qui proposent de faux logiciels antivirus (scarewares).

Microsoft a donc porté plainte auprès de la Cour supérieure du King County de Seattle contre les cinq entités en s’appuyant sur l’attaque de septembre dernier sur le site du New York Times. Le géant de Redmond a donc demandé simplement la fermeture de ces sociétés puisqu’ils utiliseraient la technologie mise au point par Microsoft pour diffuser leurs virus et lancer leurs attaques.

Déjà en juillet dernier, Microsoft avait déposé une plainte à l’encontre de plusieurs firmes et individus dont Funmobile et Mobilefunster. Ces sociétés avaient alors été accusées de spim c’est-à-dire de spam par messagerie instantanée. Ces attaques étaient organisées dans le but de récupérer des informations personnelles.

Microsoft a lancé depuis 2005 pas moins de 17 poursuites contre des éditeurs de scarewares. L’éditeur estime que la moitié des pannes dont des utilisateurs lui font part sont dues à ce type de logiciels espions. D’où le ras-le-bol du géant.

Par cette manœuvre, Microsoft souhaite endiguer le phénomène de piratage alimenté par le biais de faux antivirus. Une lutte dont l’éditeur évoquait l’importance en avril dernier lors de la présentation de son rapport sur la « Security Intelligence ». Il avait alors ciblé la menace de fausses publicités pour des antivirus comme faisant parti des 25 menaces les plus importantes du Web. La pub vous ment, parfois donc.