Microsoft tarit sa principale source de contrefaçons

Le taiwanais Maximus Technology sévissait à l’échelle industrielle depuis 1997

Microsoft vient de gagner une importante bataille dans sa lutte contre la contrefaçon industrielle de ses logiciels. Après six ans d’enquête, le Tribunal de Taipei à Taiwan vient en effet de condamner définitivement les responsables de la société Maximus Technology qui inondait le marché mondial de programmes copiés. Microsoft précise que cette condamnation « scelle la dernière étape d’une suite de jugements prononcés dans divers pays ».

La firme affirme même que Huang Jer-sheng, propriétaire de Maximus Technology et ses complices ont été responsables de la production et de la distribution de plus de 90 % des contrefaçons de logiciels Microsoft saisies ou achetées dans le monde entre 1997 et 2003 !

L’éditeur explique que l’entreprise en question a produit des versions contrefaites d’au moins 21 produits Microsoft dans sept langues pour une valeur estimée à 900 millions de dollar s. Ces produits étaient ensuite commercialisés par des revendeurs, complices involontaires, et achetés par des consommateurs dans plus de 600 villes et au moins 22 pays dans le monde incluant la France.

Huang Jer-sheng et ses associés travaillaient avec des contrefacteurs à Taïwan et dans le sud de la Chine. Deux usines de duplication de CD, Chungtek Hightech Enterprise Ltd et Cinway Technology Co, constituaient les principaux centres de production des logiciels contrefaits.

Huang Jer-sheng a été condamné à quatre années d’emprisonnement le 31 décembre 2007, ce qui est la plus longue peine jamais prononcée pour ce type de crime dans l’histoire de Taïwan. Trois collaborateurs très proches de Huang Jer-sheng ont été condamnés le même jour à des peines allant de dix-huit mois à trois ans de prison.

« Les peines de prison prononcées dans ce cas à Taïwan – et les dizaines d’autres cas criminels poursuivis par des procureurs dans le monde entier contre des associés de cette organisation – constituent un sévère avertissement pour souligner les conséquences du piratage de produits Microsoft », commente David Finn de Microsoft Europe. « Ce jugement montre l’intérêt d’un fort partenariat entre les autorités locales et les entreprises privées ; des efforts conjoints aboutissent à la mise hors circuit des produits contrefaits et à la condamnation de leurs auteurs. »

En plus de ces poursuites à Taïwan, d’autres procès criminels à l’encontre de ce réseau international ont été engagés en Allemagne, en Australie, au Canada, en Chine, aux États-Unis, au Paraguay et au Royaume-Uni entre 2001 et 2007, conclut Microsoft.