Mobiles: le marché français boit la tasse

Selon Gfk, les ventes ont baissé de 11% au premier semestre. Une situation provisoire selon l’institut d’études

La situation est paradoxale. Alors que le marché mondial des mobiles connaît une réelle embellie: +12% au deuxième trimestre selon Gartner (voir notre information), les ventes françaises, elles, marquent le pas.

Selon une étude de l’institut Gfk, les ventes de téléphones mobiles ont reculé de 11% à 4,7 millions d’unités au premier semestre 2003 par rapport à la même période de 2002. Un facteur explique principalement cette chute au premier semestre. Durant cette période, les opérateurs ont privilégié les terminaux à moindre coût, souvent des mobiles avec écran noir et blanc. Un choix qui leur a permis de maintenir des offres à prix modérés tout en baissant fortement les subventions, relève Gfk. Cette baisse des subventions aurait eu un impact direct sur les ventes. Mais pour l’institut, il ne faut pas s’inquiéter. Compte tenu de la croissance mondiale, le marché français devrait théoriquement repartir dès le second semestre avec une hausse attendue de 15% des ventes. Au final, Gfk table toujours sur une progression de 4% du marché français en 2003 à 11 millions de mobiles. +4% en 2003 Car différents leviers de croissance existent. « D’une part, l’offre des constructeurs s’étoffe rapidement et tend même vers une ultra-segmentation (mobile+photo, mobile+jeu…) destinée à mieux cibler les usages tout en valorisant les nouvelles technologies », estime Gfk. Par ailleurs, depuis début juillet 2003, les abonnés peuvent changer d’opérateur sans changer de numéro. « La concurrence entre opérateurs devrait s’intensifier et faire baisser le prix de vente des terminaux mobiles », note le cabinet d’études. Déjà Gfk constate une hausse des ventes dans les quatre premières semaines d’août (+36% lors de la semaine du 15 août). Mais l’état du marché se jouera sur les deux derniers mois de l’année, qui représentent un quart des ventes annuelles de mobiles.