Mobiles: le marché français peu concurrentiel

Usage, pénétration, acteurs… Sur plusieurs critères, la France serait à la traîne, souligne une étude réalisée pour le compte de l’ART

L’étude du cabinet Omsyc sur le marché européen (7 pays) de la téléphonie mobile provoque un malaise. Elle montre que la France est le pays où ce secteur est le moins concurrentiel. Commandée par l’ART (Autorité de Régulation des Télécoms), l’étude n’est néanmoins pas soutenue à 100% par le régulateur qui indique:

« La méthodologie utilisée et les résultats obtenus sont de la seule responsabilité de l’Omsyc et n’engagent pas l’Autorité ». Curieux. Cet avertissement mis à part, les résultats pour la France sont peu flatteurs. En premier lieu, notre pays compte très peu d’opérateurs, pire, nous sommes le pays où le nombre d’opérateurs mobiles est le plus faible. Selon l’étude, un marché sain doit montrer des parts de marché quasi-égales entre les opérateurs. Ce n’est pas le cas en France où le leader est loin devant la concurrence. Le document souligne par ailleurs, que sa part augmente, repoussant encore l’équilibre attendu. Côté pénétration, la France se situe encore dans le peloton de queue. Avec un taux de 63,5%, elle se situe à la dernière position des sept pays étudiés. Mais ce taux, il est vrai, continue d’augmenter chaque année, contrairement à d’autres pays où le seuil de saturation est proche. L’Omsyc souligne également que les prix pratiqués dans notre pays sont les plus chers que ce soit pour un appel vers le même opérateur ou vers un téléphone fixe. Seul point de satisfaction, la rentabilité. Avec 116 euros par client et par an (+105% entre 2000 et 2002), les opérateurs français sont les troisièmes plus rentables derrière les espagnols et les italiens. La moyenne européenne est de 102 euros.