Mobiles: Mitsubishi quitte la France et l’Europe

Le japonais ne distribuera plus de combinés sur le Vieux Continent. Melco Mobile Communication Europe, installée dans l’ouest de la France, va être liquidé

Mitsubishi arrête les frais en Europe. Confronté à la puissance de frappe des Nokia et autres Samsung et Motorola, la firme japonaise vient de décider de clore une aventure qui s’est soldée par plusieurs échecs.

Le groupe avait une première fois abandonné le marché européen après le lancement raté de quelques modèles (sous la marque Trium) à la fin des années 1990. Il avait décidé de revenir sur ce terrain en 2003 pour développer des terminaux dotés de l’accès internet mobile i-mode et autres fonctions avancées, profitant de l’alliance nouée par son principal client, l’opérateur NTT DoCoMo, avec des gestionnaires de réseaux cellulaires européens. « Mais en dépit d’efforts pour lancer des produits dotés des dernières technologies destinés aux opérateurs européens, la concurrence a été trop forte », a expliqué Mitsubishi Electric. Mitsubishi Electric, numéro cinq de l’électronique grand public au Japon, a vendu environ 700.000 téléphones portables en Europe au cours de l’exercice clos le 31 mars, soit environ 18% de ses livraisons totales de combinés, selon le porte-parole. Les ventes cesseront « une fois écoulés tous les modèles déjà lancés », selon le porte-parole. La maintenance des terminaux vendus et le support clients seront poursuivis. Melco Mobile Communication Europe S.A, un site de recherche et développement installé dans l’ouest de la France, sera donc liquidé faute de rentabilité. Le calendrier de cessation d’activité sera décidé à l’issue de discussions avec les représentants des 156 salariés du site de Cesson-Sévigné (Ile-et-Vilaine). « Il est possible que les salariés concernés soient transférés vers une autre activité du groupe« , a précisé à l’AFP un porte-parole de Mitsubishi Electric à Tokyo, sans toutefois donner plus de détails.