Mobile/Santé: le gouvernement appelle à la prudence

A l’heure où les enfants deviennent une nouvelle cible pour les opérateurs et les fabricants, le gouvernement a décidé de remettre à jour les connaissances sur la nocivité supposé du combiné

L’usage du mobile pourrait être dangereux. La mise en garde, formulée par le gouvernement remet sur la table le sempiternel débat sur la nocivité du mobile sur la santé. Suivant le principe de précaution, le ministère de la Santé a décidé de remettre à jour les données relatives aux supposés risques liés à l’utilisation du mobile. L’AFSSET (l’agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail) devrait être chargée de cette énième enquête.

Les nombreuses ventes de mobiles pour équiper les enfants lors des récentes fêtes de fin d’année ont, sans doute, forcé le gouvernement à relancer un appel à la prudence. Selon un communiqué du ministère de la Santé, la dernière mise en garde réalisée par l’AFSSET en 2005 soulignait la sensibilité plus élevés des plus jeunes aux ondes dégagées par les mobiles. Reuters rappelle qu’à l’occasion, de nombreux mobiles destinés aux enfants avaient été retirés de la vente.

Pour les professionnels français du mobile, l’absence de nocivité du mobile ne fait évidemment aucun doute. L’AFOM (l’association française des opérateurs mobiles) rappelle qu’un rapport d’experts de l’OMS publié en 2005 avait établi « les effets négatifs à des niveaux d’exposition aux ondes radio inférieurs aux recommandations internationales« . Toutefois, la Tribune révèle que ni Bouygues, ni SFR, ni Orange ne devraient proposer d’offres pour le tout jeune public.

D’après le quotidien économique, seul Imaginarium, une chaîne de magasins de jouets, devrait vendre des mobiles pour enfants « vers la mi-janvier« .

La dangerosité supposée du mobile a fait l’objet d’un certain nombre d’études. Pour mémoire, une étude suédoise conduite en 2006 démontrait que dans certains cas, une utilisation très fréquente du mobile pouvait favoriser le développement de cancer du cerveau. D’autres études menées en parallèle ont démontré le contraire. D’où un flou général.

Face à cette incertitude, le gouvernement joue la prudence et publie plusieurs petits rappels. Utiliser de préférence un kit mains-libres et éloigner le combiné des zones sensibles du corps.