Montebourg mobilise 100 millions d’euros pour la robotique française

Romeo

Le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg a annoncé un plan baptisé « France Robot Initiative », destiné à promouvoir une filière robotique nationale.

Les ouvriers chinois seront-ils un jour remplacés par des robots français ? A l’occasion du salon InnoRobo qui se tient cette semaine à Lyon, le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg a annoncé un plan baptisé « France Robot Initiative », destiné à promouvoir une filière robotique nationale.

 

« Le programme de ce plan français de la robotique, portera principalement sur d’une part sur la mise en place d’un fonds de plusieurs dizaines de millions d’euros, afin d’aider au financement des entrepreneurs du secteur de la robotique et d’autre part sur des actions à lancer afin de créer la synergie nécessaire entre les acteurs spécialisés de la robotique (industriels, laboratoires universitaires, industriels, startup, …) » a expliqué le Ministre qui voit avant tout le robot comme un « collaborateur de l’humain », en le soulageant des tâches les plus pénibles ou les plus dangereuses.

 

Quelques millions d’euros financeront les projets du groupement de recherche en robotique réunissant le CNRS et de grands laboratoires français (CEA-Leti, Onera, Inria, etc.) mais l’essentiel de cette enveloppe (60 millions d’euros) ira au fonds Robolution, crée par Bruno Bonnell, fondateur d’Infogrammes / Atari, désormais reconverti dans la robotique.

 

« Ce plan suffit largement pour faire décoller la filière. C’est plus efficace qu’un grand effet de manche qui aurait consisté à annoncer un plan de 40 millions d’euros dilués dans le temps. Surtout, ce plan a été construit avec les acteurs, après leur avoir demandé quelles initiatives ils pouvaient lancer, pour les aider ensuite à faire effet de levier. Le gouvernement est là pour donner un environnement favorable. Il ne faut plus croire à l’État providence, ni aux plans lancés sans le soutien de l’écosystème. » explique Bruno Bonnell à l’Usine Nouvelle.

 

Estimé à 100 milliards d’euros à l’horizon 2020 contre moins de 3 milliards aujourd’hui, le marché de la robotique pourrait exploser avec les besoins de « services à la personne », en particulier des populations les plus âgées.

 

Même si les japonais travaillent depuis de longues années sur le sujet, l’une des entreprises les plus innovantes n’est autre que Aldebaran Robotics, une jeune pousse parisienne crée par Bruno Maisonnier, et dont le robot ROMEO devrait pouvoir remplir de telles fonctions.

 

Un robot qui pourrait d’ailleurs s’acquitter de tâches plus industrielles, menaçant au passage la productivité des ouvriers chinois voire des ouvriers français. Un futur paradoxe à gérer par Arnaud Montebourg pour le redressement industriel français ?

NAO Next Gen the new robot of Aldebaran Robotics