Moteur de recherche : Google Caffeine ne vise pas à contrer Bing… pour l'instant

Google a présenté une version de test de la future évolution du moteur de recherche. Les améliorations, peu visibles, portent sur les performances et la pertinence des résultats. Pour mieux contrer Bing dans un avenir plus ou moins proche.

D’ici quelques temps, Google devrait lancer une nouvelle version de son moteur de recherche. Depuis quelques mois, les équipes de Mountain View s’acharnent à développer une nouvelle architecture de recherche en ligne. « C’est la première étape d’un processus qui nous permettra de repousser les limites de taille, de vitesse d’indexation, de précision, d’exhaustivité et d’autres aspects », notent les développeurs de Google sur leur blog. Google a donné le nom évocateur de « Caffeine » à son projet (en référence aux nuits blanches des développeurs?).

Un projet suffisamment avancé pour que Google soit en mesure de faire tester son nouveau moteur (accessible à l’adresse suivante : https://www2.sandbox.google.com/ ) et attendre les premiers retours. Ergonomiquement, Caffeine ne présente aucune différence visuelle avec le Google traditionnel. A l’usage, les écarts de résultats sont également d’être discrets.

En ce sens, l’équipe de Google précise : « La nouvelle infrastructure est encore ‘sous le capot‘ du moteur de recherche de Google, ce qui signifie que la plupart des utilisateurs ne verront pas la différence dans les résultats. Mais les développeurs et chercheurs avancés pourraient noter quelques différences, c’est pourquoi nous ouvrons une prévisualisation pour les développeurs afin de collecter les commentaires. »

On note cependant une légère amélioration dans les temps de réponse, un volume de résultats moindre et une hiérachisation du classement légèrement différente. A noter également que Caffeine est uniquement consultable sur le web, aucune version n’ayant été optimisée pour la consultation depuis un smartphone.

Caffeine est-elle la réponse à Bing, le nouveau moteur de recherche de Microsoft lancé en mai? « Non », répond Matt Cutts, ingénieur chez Google et célèbre porte-parole de la firme sur les questions de recherche en ligne. « Ce changement a été mis en oeuvre il y a plusieurs mois. […] Personne ne s’intéresse plus que Google à la recherche, et je pense que nous n’arrêterons jamais d’essayer de nous améliorer. »

Il est vrai que Bing ne représente pas encore un danger pour Google. Depuis son lancement, l’audience du moteur de recherche de Microsoft ne se distingue guère de celle de son prédécesseur, Live Search, autour de 8 % du marché américain. C’est tout juste si Bing a gagné un point sur son concurrent courant juillet.

Microsoft n’est cependant pas inactif. Et Bing connaît également son lot d’innovations qui pourrait séduire une part non négligeable des internautes, comme l’intégration de messages Twitter dans ses résultats. Une manière d’aborder la recherche de résultats en temps réel que Google ne propose pas encore. De même, le partenariat signé entre Microsoft et Yahoo n’a pas dû laisser les dirigeants de Google indifférents. De là à penser qu’ils souhaitent accélérer les développements de leur nouvelle architecture de recherche pour mieux enfoncer leur ennemi…