Motorola dégraisse encore

Le groupe américain annonce 4.000 suppressions de postes supplémentaires

Après la faillite de Nortel, c’est au tour de Motorola d’annoncer de nouvelles mesures de restructurations. On savait l’américain fragile, le ralentissement économique mondial précipite sa chute.

L’équipementier annonce donc la suppression de 4.000 emplois supplémentaires, en plus des 3.000 postes supprimés fin octobre. Les trois quarts de cette coupe franche affecteront la division « téléphones portables », la branche malade du géant américain. Toutes ces mesures vont être mises en oeuvre « immédiatement« , précise le groupe dans un communiqué.

Avec les 800 millions de dollars d’économies déjà annoncées en octobre, le total des dernières mesures de réduction de coûts s’élève à 1,5 milliard de dollars, a souligné Motorola.

Les effectifs de Motorola ont donc fondu comme neige au soleil depuis le début 2007 avec 17.000 postes en moins. Il faut dire que depuis plus d’un an, les ventes de Motorola baissent trimestre après trimestre. Le groupe a déclaré que ses ventes de téléphones portables étaient tombées à 19 millions d’unités au quatrième trimestre alors que plusieurs analystes interrogés par Reuters attendaient un chiffre supérieur à 22 millions.

Au troisième trimestre, l’équipementier fait état d’une perte nette de 397 millions de dollars, contre un profit de 60 millions de dollars à la même période l’an passé.

Malgré ces nouvelles difficultés dans le mobile, Motorola a décidé de repousser « au-delà de 2009 » de la scission de cette branche, initialement programmée pour le troisième trimestre 2009. « Si notre intention stratégique de diviser le groupe reste intacte, nous ne visons plus le troisième trimestre 2009, principalement à cause de l’environnement macroéconomique, des tensions sur les marchés financiers et des changements en cours dans l’activité téléphone mobiles », a indiqué Sanjay Jha, nommé co-p-dg de Motorola en août dernier.