Munich et Canonical chiffrent les économies en migrant sous Linux

Il aura fallu huit années à la ville de Munich pour migrer 14 000 postes sous Linux. La municipalité aurait économisé 6,8 millions d’euros sur les seuls coûts de licences Microsoft.

Troisième plus grande ville d’Allemagne avec plus de 1,4 million d’habitants, Munich a engagé en 2006 la migration de 16 000 postes de travail sous Windows NT vers Linux dans le cadre d’un projet décidé trois ans plus tôt. Dans un premier temps, Debian a été sélectionné, mais Ubuntu a été préféré comme socle d’une distribution sur mesure nommée « LiMux » à partir de 2009. Après des débuts laborieux – seuls 1 200 PC municipaux fonctionnaient dans un environnement « LiMux » en novembre 2008 –, les déploiements se sont accélérés pour atteindre les 12 000 postes fin 2012. Fin 2013, 14 000 PC étaient équipés, rappelle la société commerciale en charge de la promotion d’Ubuntu, Canonical, dans un bilan chiffré rendu public le 7 juillet.

Une migration à 23 millions d’euros

Dans le cadre de la migration de logiciels propriétaires vers des solutions Open Source, le navigateur Firefox et la suite bureautique OpenOffice – remplacée en 2013 par LibreOffice – ont également été déployés par Munich. Le coût du projet dans son ensemble (prestations externes liées au déploiement Linux, tests et formations internes) aurait atteint 23 millions d’euros en août 2013. À titre de comparaison, la municipalité allemande estime qu’une mise à niveau vers Windows 7 et une nouvelle version de Microsoft Office lui aurait coûté 34 millions d’euros. La ville aurait donc économisé plus de 11 millions d’euros grâce à Linux. Une estimation que conteste la firme de Redmond. Pourtant, en 2012 déjà, la ville de Munich, qui emploie plus de 33 000 personnes, estimait avoir économisé 6,8 millions d’euros en s’affranchissant des coûts de licences Microsoft…


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