Musique en ligne : Last.fm devient payant dans certains pays

La publicité ne finance pas toutes les versions locales du service en ‘streaming’

La gratuité des sites de musique en streaming va-t-elle être remise en cause ? Après les rumeurs autour de Deezer, c’est au tour de Last.fm de franchir le Rubicond. Le service qui compte 30 millions d’utilisateurs, connu pour ses webradios et ses clips vidéos sera désormais payant en dehors des Etats-Unis, de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne. Traduction, il sera donc payant en France.

Jusqu’à 30 morceaux, le service restera gratuit mais pour écouter plus de musique, il faudra souscrire à un abonnement de 3 euros par mois.

Pourquoi cette évolution du modèle économique ? « Après avoir examiné nos ressources et les opportunités, nous avons pensé que c’était la meilleure façon de continuer à améliorer Last.fm radio« , explique Matthew Ogle, un des responsables du site.

En fait, Last.fm dispose, depuis son rachat par CBS, d’importantes équipes commerciales aux Etats-Unis, en Allemagne et aux Etats-Unis, pays où il réalise ses plus fortes audiences. Ces équipes monétisent le service en générant des revenus publicitaires qui payent en partie les droits d’auteurs. Un modèle utilisé par Deezer et les autres sites en streaming.

Mais en dehors de ces pays, Last.fm serait moins présent commercialement. Surtout, le marché publicitaire y montre des signes de faiblesse. Ce qui l’oblige, selon lui, à passer au payant. Une décision pragmatique mais risquée. Les internautes se sont largement habitués à la gratuité pour ce type de sites. Rien ne dit qu’ils soient prêts à payer pour de la musique dont il ne seront pas propriétaires et encore moins pour financer la gratuité maintenue dans d’autres pays. Bref, l’audience de ce pionnier de l’écoute de musique pourrait en prendre un coup.