Musique en ligne: les internautes prêts à payer

Pour peu que le prix soit raisonnable et les services performants…

Non, les internautes qui téléchargent de la musique sur le Web et qui utilisent les sites gratuits de peer-to-peer ne sont pas les infâmes pirates décrits par les maisons de disque.

En France, le Forum des droits sur Internet a recueilli près de 700 contributions sur cette question et en a fait une synthèse. Selon le document, les internautes préconisent d’inventer de nouvelles formes de rémunération des ayants droit pour résoudre le problème des téléchargements en ‘peer-to-peer’ (ou P2P). Ils suggèrent des solutions de micro-paiement ou de redevance, et appellent l’industrie du disque à innover en diminuant le prix de vente sur leur plate-forme en ligne. En effet, excepté la plate-forme d’Apple, les systèmes des autres maisons de disque sont contraignants et chers. Les Français opposés à l’interdiction du P2P D’un autre côté, les internautes français s’opposent à une interdiction du ‘peer-to-peer’, souvent synonyme de piratage de musique, de films et de logiciels, voire de pédophilie, mais qui permet également de partager des connaissances ou de mettre en commun la puissance de calcul de milliers d’ordinateurs. Ils soulignent surtout son importance pour la préservation de la diversité culturelle. En effet, il faut savoir que la plupart des utilisateurs de ces sites achètent aussi des disques dans le commerce. Certains expliquent ainsi qu’ils utilisent le ‘peer-to-peer’ pour assouvir leur curiosité et tester les oeuvres musicales avant de les acquérir sous forme de CD afin de bénéficier d’une meilleure qualité d’écoute que celle offerte par le MP3. L’image d’Internet comme seule explication des baisses de chiffre d’affaires dans l’industrie musicale en prend donc un sérieux coup.