Air-Lynx fait ses premiers pas dans l’Internet des objets et la 5G

Air-Lynx intègre les standards LTE-M et NB-IoT à sa solution de réseau 4G privé, transportable et facile à déployer.

Air-Lynx profite du Mobile World Congress (MWC) pour entrer de plein pieds dans l’Internet des objets (IoT). La PME française qui développe une solution de réseau 4G au service des professionnels facile à déployer, présente depuis le pavillon French Tech de Barcelone une solution intégrant le LTE-M et le NB-IoT, les deux standards du 3GPP (l’association de standardisation des technologies mobiles) pour les objets connectés sur réseaux LTE.

Une passerelle vers la 5G

Air-Lynx ajoute l'IoT à sa solution 4G privée.
Air-Lynx ajoute l’IoT à sa solution 4G privée.

Pour l’heure, la solution s’appuie sur une antenne radio de la taille d’une box résidentielle fournie par Sequans, « l’un des rares fabricants que nous ayons trouvé qui intègre les composants IoT du 3GPP », nous confie Didier Raffenoux, co-fondateur d’Air-Lynx. Mais toute l’intelligence du réseau reste pilotée par la solution 4G maison qui regroupe un cœur de réseau (EPC), la station de base (e-NodeB) et la gestion des signaux, pour assurer le pilotage des applications des objets connectés. Derrière cette innovation, Air-Lynx se prépare en fait à la 5G « dont l’objectif sera de gérer la multitude des volumes issus des connexions des objets plus que des usages humains », considère notre interlocuteur. Un objectif qu’Air-Lynx entend mettre en œuvre en s’appuyant sur un Bullion, le serveur hautes performances de Bull.

« Toute la BBU (l’équipement qui pilote la radio) est virtualisée et mise dans un calculateur, nous explique Didier Raffenoux. Un Bullion peut couvrir des milliers de BBU, et il est évolutif, ce qui facilite la montée en puissance du réseau. » De quoi assurer l’élargissement de la famille des objets à supporter. « Nous allons intégrer du Lora dans notre système », nous confie à demi-mot Thierry Buffenoir, vice-président responsable des partenariats stratégiques. Il regarde le protocole à très bas débit comme une perspective complémentaire, plus que concurrentielle du NB-IoT. « L’industrie 4.0 aura besoin de tout, du NB-IoT, du LTE-M, du Lora, du Sigfox », est convaincu Didier Raffenoux pour sa part.

Assurer la sécurité

Mais l’intégration de Lora passera par de la sécurisation. « Si le LTE-M et le NB-IoT sont sécurisés, ce n’est pas le cas de Lora ou Sigfox (exploité sur des réseaux libres, NDLR), indique Thierry Buffenoir. Nous visons l’IoT professionnel dans l’usine 4.0 où les données qui transitent sur les chaînes de productions peuvent être sensibles, tout comme la commande des machines par les données des objets. Il nous faut donc trouver des solutions pour sécuriser ce que l’on intègre. » Un travail qui à finaliser.

Il n’en reste pas moins que l’IoT va constituer le troisième pilier du développement d’Air-Lynx avec l’offre de réseau LTE privés transportables ou qui visent à remplacer la PMR des réseaux des services publics, et l’extension des réseaux fixes par la 4G dans les zones rurales. « Sur le salon, on reçoit des demandes sur ces trois marchés, assure Thierry Buffenoir, l’IoT pose beaucoup de questions ». De son côté, Didier Raffenoux « sent que le marché décolle ». Une tendance que le développeur n’a pas l’intention de laisser s’évaporer. L’entreprise prépare une seconde levée de fond pour assurer son développement tant en R&D, qu’en assemblage de chaine de production adaptée aux besoins des clients qu’en la capacité commerciale. Notamment pour répondre aux demandes à l’international. « J’ai compté une quinzaine de nationalité venues nous visiter [sur la journée d’ouverture du salon] », se réjouit le responsable d’Air-Lynx.


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