Nasa : Discovery se range sur la piste des étoiles

Le « monstre » est arrivé sur son pas de tir au centre spatial Kennedy en Floride hier. Le voyage de dix heures sur un énorme transporteur à chenilles est enfin terminé. Une panne a retardé de trois heures le convoi. Le décollage est prévu entre le 15 mai et le 3 juin

1er février 2003, lors de la rentrée dans l’atmosphère, Columbia vole à 20 000 km/h à 60 km au-dessus du Texas, lorsque soudain elle explose sous les caméras des chaînes TV en direct. Sept astronautes étaient à bord? Depuis, aucune navette américaine n’est retournée dans l’espace. Du coup, la Nasa affirme que la sécurité est primordiale pour ce retour dans la course. Le suspens risque de faire trembler la plupart des américains. Et les aléas météorologiques de la région vont encore rajouter au stress. Le responsable du programme des navettes à la Nasa, Bill Parsons, a prudemment jugé

« qu’il y avait 50% de chances pour que le lancement ait lieu à la date du 15 mai. » Une sécurité renforcée Tout le monde garde à l’esprit la vision de cette « bombe volante », et personne ne souhaite revoir ces images. Alors, la Nasa a décidé de renforcer la sécurité de la fusée. Notamment la mousse isolante, qui protége le réservoir central. Lors du décollage de Columbia, un morceau de cette protection, de la taille d’un cartable, avait frappé et perforé le bord d’attaque du côté gauche. Quinze jours plus tard, le 1er février 2003, des gaz chauffés à plus de 1 600 °C ont pénétré dans la brèche et ont détruit l’aile gauche de l’intérieur. Avant que l’astronaute Eileen Collins ne prenne les commandes de Discovery en direction de la station internationale en orbite terrestre (ISS), le véhicule entier subira plus d’un mois de tests intensifs sur son pas de tir. Le 14 avril, les ingénieurs et les techniciens du Centre Kennedy procéderont à un essai de remplissage total des réservoirs d’hydrogène et d’oxygène liquide.