Navia, la voiture française sans pilote, fait son show au CES de Las Vegas

Induct, spécialiste français de la robotique automobile, profite du CES 2014 pour annoncer la commercialisation aux États-Unis de Navia. Et surfe sur l’intérêt généralisé pour les technologies dans l’automobile. Cette navette électrique robotisée, sans chauffeur, a été conçue pour de courts trajets urbains, des campus aux parcs à thèmes.

La voiture connectée est l’une des grandes tendances du CES 2014 de Las Vegas (Lire Automobile : Google passe enfin la marche avant). Surfant sur la vague, Induct, une jeune entreprise française spécialisée dans la robotique automobile et les systèmes embarqués, a fait le déplacement. Ses dirigeants ont fait la démonstration de Navia, véhicule électrique robotisé, sans chauffeur, désormais commercialisé aux États-Unis.

Navia, une navette électrique autopilotée

La navette, qui peut accueillir jusqu’à 8 personnes et se déplacer à une vitesse maximale de 20 km/h, a été conçue comme un « complément aux transports traditionnels, individuels ou en commun, sur le premier ou dernier kilomètre », selon les termes de Pierre Lefèvre, fondateur et directeur général d’Induct. Adapté à de courts trajets urbains, Navia cible donc les campus universitaires, les aéroports, les parkings, les parcs à thèmes et les centres commerciaux.

Navia utilise une solution de cartographie et localisation simultanées (SLAM) et intègre à bord un écran tactile. Le véhicule de 700 kilos est équipé de lasers et capteurs embarqués pour mesurer la distance et éviter les obstacles. Navia peut être pré-programmé avant d’effectuer un parcours ou contacté via un smartphone. Ses batteries lithium polymère se rechargent par induction électromagnétique, sans câble ou intervention humaine.

250 000 dollars l’unité…

« Nous avons testé Navia ces 18 derniers mois en Europe (France, Suisse, Angleterre), en Asie (Singapour) et aux États-Unis », a déclaré à la presse américaine Max Lefèvre, fils du fondateur et directeur marketing de l’entreprise francilienne (Yvelines). « La technologie embarquée de Google est très chère. Nous avons utilisé les capteurs les plus abordables… pour créer un véhicule que nous pouvons vendre », a-t-il ajouté.

Il faut compter 250 000 dollars pour disposer de ce véhicule autopiloté dans le cadre d’un contrat de quatre ans, soit, d’après Max Lefèvre, « de 40 à 60 % moins cher que le coût d’utilisation d’un minibus classique aux États-Unis », rémunération du chauffeur incluse.  En Europe, l’École polytechnique fédérale de Lausanne et le Pôle Santé Sud du Mans ont déjà opté pour Navia. La ville de Lyon est également intéressée. Induct se contente de produire les navettes Navia, la gestion de flotte étant assurée par des partenaires.

Mise à jour : La navette autopilotée française Navya est le fruit de la reprise des actifs d’Induct, en juin 2014, par Navya Technology.

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