NetApp frise les 3 peta-octets sur V6000 et 8 tera sur SSD

NetApp met à jour tout son OS Data OnTap, lance 3 nouvelles unités de stockage FAS/V6000 jusqu’à 2,9 peta-octets et 3 unités FAS/V3000. Le nouveau SSD FlashCache supporte jusqu’à 8 To

Amsterdam. – « C’est l’annonce de produits la plus importante dans l’histoire de NetApp« , a déclaré Andreas König, senior vice-président et directeur général pour l’EMEA de NetApp. Restons calmes.  Certes la société, qui pèse près de 4 milliards de dollars, a renouvelé presque toute sa gamme de systèmes de stockage et son système d’exploitation associé, ce qui n’est pas rien. Mais rien au point de révolutionner le secteur.
L’OS Data ONTAP, pour toutes ses plate-formes, évolue de la version 8.0.0 à 8.0.1.  Big deal!  Et ‘OnCommand‘ s’y ajoute comme couche de gestion de son stockage unifié.

Côté matériels, c’est une mise à jour qui suit les évolutions techniques actuelles:

– trois nouvelles unités de stockage « haut de gamme« , les FAS/V6210, FAS/V6240 et FAS/V6280 grimpent à près de 3 peta-octets: maximum à 2,9 Po (contre 1.2 Po auparavant pour le FAS6080 et V6080) – avec 1440 disques et jusqu’à 8 To sur mémoire flash;
– trois autres unités de milieu de gamme, les FAS/V3210, FAS/V3240, FAS/V3270 de 480 To à 1.9 Po, tous plus performants.

NetApp lignes FAS/V3200 et FAS/V6200
NetApp lignes FAS/V3200 et FAS/V6200

Exit l’ensemble des séries FAS/V6000 et 3100.  Les FAS2020 et FAS2040 ne bougent pas dans un bas de gamme qui n’est pas le point fort de la marque. On reste toujours là sur des architectures traditionnelles de stockage en silos, mais cette fois avec quasiment toutes les connectiques possibles (sauf Infiniband, non citée): NAS (NFS, CIFS), SAN (iSCSI et Fibre Channel) ainsi que le plus récent FCoE avec unification pour toutes celles qui passent par Ethernet.

La technologie SSD FlashCache plus poussée
La firme proposait déjà sa technologie SSD FlashCache, mais uniquement comme un cache en frontal de ses RAIDs de disques durs magnétiques. Elle ajoute la possibilité d’y intégrer une baie 4U DS4243 de 24 SSD de 100 Go en plus ou en remplacement.
Comme d’autres, NetApp adopte les disques durs SAS de 2,5 pouces sur un RAID 2U, le DS2246, de 24 disques de 450 ou 600 Go tournant à 10,000 tours/mn (une unité très probablement d’origine Xyratex?)

Accord sur FlexPod, avec Cisco et VMware
Confirmation est faite de son accord avec Cisco et VMware pour une solution FlexPod proposant une grosse architecture virtualisée, celle qui concurrence la Vblock d’EMC avec les deux mêmes partenaires.

Dédup « primaire’ et compression de données
Plus discrètement, NetApp introduit également quelques technologies qui paraissent plus originales. Le constructeur est encore un des rares à offrir la déduplication sur disques primaires – et non pour la sauvegarde.
En outre, les données sont désormais compressées, ce qui améliore encore le taux de réduction et pourrait conduire à « une division totale par 5« , selon John Rollason, ‘senior directeur’ des solutions marketing pour l’EMEA.  D’où un gain évident, en particulier pour le stockage sur de coûteux disques mémoires SSD.
Avec la seule déduplication, selon Wolfgag Krips, senior vice-président en charge de l’informatique de SAP (un gros client de NetApp, mais aussi d’EMC…), le chiffre moyen de gain net serait de 20%. Pas plus?  Ailleurs, le constructeur parle d’un gain de 88%.  Pourquoi cette différence? « Tout dépend de la nature des données« , voilà la sempiternelle réponse.
On est donc loin des réductions annoncées ou promises, de 20 fois  voire de 50 fois du volume des données grâce à la déduplication pour les sauvegardes qui, elles, travaillent sur des fichiers mis à jour et donc nettement plus redondants.

Autre annonce inédite :  FlexCache
FlexCache est un ‘cache’ qui contient des disques durs ou des SSD. Ce ‘cache’ se place dans des départements de l’entreprise contenant des volumes NFS sélectionnés pour en accélérer l’accès sur place.

En conclusion, Andreas König a confirmé les ambitions de NetApp: « devenir dès 2012 le numéro un du stockage en Europe« . Donc devant EMC. Son récent accord avec Fujitsu sur le continent pourrait bien permettre de réussir ce nouveau challenge.