NetSurf 2.0 : surfez léger

Initialement conçu pour les stations de travail RISC OS, NetSurf est devenu, au fil des versions, un navigateur web idéal pour les environnements embarqués.

Le navigateur web NetSurf vient d’arriver en mouture 2.0. La version GTK, dédiée au monde Unix, met l’accent sur l’interface utilisateur, avec l’apparition des onglets et un support des impressions.

Globalement, l’interface est aujourd’hui au niveau de celle des autres navigateurs, avec même quelques petits plus, comme un historique graphique. Le moteur de rendu HTML a pour sa part été entièrement refondu. Il pousse le support des éléments HTML, des CSS et du SVG relativement loin. Il sera même capable d’exporter les pages en PDF.

Le seul défaut de NetSurf est qu’il n’intègre pas d’interpréteur JavaScript, ni de support des plug-ins (sauf dans la mouture RISC OS). Le second point sera aisé à corriger. Pour le premier, la tâche est plus rude, mais l’équipe de développement travaille déjà dessus.

L’intérêt de NetSurf est à chercher dans un tout autre domaine. Ce navigateur web est en effet adapté aux machines disposant de seulement quelques dizaines de mégaoctets de mémoire vive et quelques mégaoctets d’espace disque. Ultra léger, il a débuté sa carrière sous RISC OS, avant d’être adapté à GTK, ce qui lui permet de fonctionner sous Linux, NetBSD, FreeBSD, Solaris, etc. Avec la version 2.0 il devient même compatible avec BeOS (ou Haiku) et AmigaOS.

Conscients que ce navigateur est le candidat idéal pour les systèmes embarqués, les développeurs l’ont aussi adapté au framebuffer de Linux ainsi qu’à celui d’ABLE, un système de démarrage évolué dédié aux cartes ARM. Avec le support du framebuffer de Linux, l’intégration de NetSurf sur des produits comme la Freebox HD devient envisageable. Quoiqu’à mille lieues de Firefox, NetSurf devient maintenant une alternative open source crédible aux offres présentes dans le monde de l’électronique embarquée.