Neuf Telecom se verrait bien opérateur virtuel

Le groupe de Louis Dreyfus est en discussion avec BouyguesTel et SFR

Le marché français de la téléphonie mobile est en pleine effervescence depuis l’arrivée du premier opérateur virtuel (MVNO). Il semblerait aujourd’hui que de nombreux acteurs veulent entrer sur ce marché à la grande satisfaction du gouvernement qui compte sur ces opérateurs pour rendre le marché compétitif.

Un opérateur virtuel n’a pas d’infrastructure (lignes, réseaux…). Il achète en gros des minutes de communication et des SMS à un opérateur classique et les revend ensuite sous sa propre marque avec son propre réseau de distribution. A l’heure actuelle, la France compte déjà deux MVNO: Debitel avec SFR et The Phone House (Breizh Mobile) avec Orange (lire nos articles). Du côté de Bouygues, on se contente d’un accord marketing avec Universal Music. Mais les choses avancent rapidement. Nous l’évoquions ici, Tele2 serait en discussion avancée avec SFR. Aujourd’hui, c’est Neuf Telecom qui annonce ses ambitions. Selon le Figaro, la filiale de Louis Dreyfus négocie avec SFR et BouyguesTel. « Nous souhaitons nouer un vrai accord de MVNO, et non un simple accord de distribution. Nous voulons une véritable interconnexion physique du réseau avec l’opérateur mobile, qui seule permet d’offrir de nouveaux services aux clients », explique, au quotidien, Michel Paulin, directeur général délégué de l’opérateur. Visiblement, Neuf Telecom ne veut pas d’un accord « alibi ». Un point de vue partagé par Tele2: « Les projets d’opérateurs mobiles virtuels (MVNO) [sont des] alibis qui apparaissent en ce moment; ils montrent par la modestie de leurs objectifs et de leurs tarifs, que nous avons raison de continuer à demander le droit de participer à ce marché pour l’animer« , confiait Jean-Louis Constanza, dg de Tele2 France, au magazine ‘Mobile Business’. Il renchérit les propos du président de l’opérateur, Lars-Johan Jarnheimer, tenus le 2 août dernier: « Il n’y a toujours pas de vrais MVNO en France!« . L’ART doit se saisir du dossier au début de l’année prochaine. Il sera alors temps de dresser un premier bilan de ces MVNO et d’observer si le marché est réellement plus compétitif. Aujourd’hui, Orange et SFR se partage 80% du marché.