Le New York Times réclame la clémence pour Snowden

Le New York Times demande qu’Edward Snowden bénéficie de la clémence de l’administration Obama et puisse rentrer aux États-Unis. Inculpé d’espionnage, l’auteur des révélations sur les écoutes massives pratiquées par la NSA est réfugié en Russie.

À l’heure où l’administration Obama s’interroge sur une éventuelle inflexion de la politique américaine du renseignement, le New York Times appelle les autorités à faire preuve de clémence vis-à-vis du lanceur d’alertes Edward Snowden. Inculpé d’espionnage par la justice fédérale des États-Unis, l’auteur des révélations sur la surveillance massive pratiquée par la NSA est réfugié depuis l’été 2013 en Russie.

Edward Snowden « a rendu un grand service à son pays »

Edward Snowden « a peut-être commis un crime, mais il a rendu un grand service à son pays », juge le New York Times dans un éditorial daté du 1er janvier 2014. « Il est temps que les États-Unis offrent à M. Snowden une négociation ou une forme de clémence, qui lui permettrait de rentrer chez lui, pour bénéficier d’une peine sensiblement réduite vu son rôle de lanceur d’alertes », poursuit le journal américain.

« Compte tenu de l’importance énorme des informations et des abus qu’il nous a révélés, M. Snowden mérite mieux que la peur, la fuite et une vie d’exilé permanent », insiste le New York Times. Ce point de vue est partagé par le Guardian, quotidien britannique qui a salué mercredi le courage du trentenaire. À l’inverse, Michael Hayden, qui fut directeur de la NSA et de la CIA sous l’administration de George W. Bush, estime que la clémence pour Snowden est une idée « scandaleuse ».

Edward Snowden fait actuellement l’objet de trois accusations outre-Atlantique, deux pour espionnage, une pour vol de documents appartenant à l’État, chacune étant passible de 10 ans de prison, rappelle le New York Times.  Lorsque l’affaire sera portée devant un grand jury, Snowden pourrait être la cible d’autres accusations et risquer une condamnation à vie. « Lorsque quelqu’un révèle que des responsables de l’État ont violé la loi de façon routinière et délibérée, insiste le Times, cette personne ne devrait pas risquer la prison à vie à cause de ce même État ».


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