De Stuxnet à Nitro Zeus, la cyberguerre d’Obama contre l’Iran

Si les États-Unis et l’Iran n’étaient pas parvenus à un accord sur le programme nucléaire iranien, Washington était prêt à lancer une attaque informatique d’ampleur contre Téhéran.

Faute d’accord sur l’encadrement du programme nucléaire iranien, écartant – pour un temps – le risque d’un conflit armé, Washington préparait une cyberattaque majeure contre Téhéran, rapporte le New York Times du 16 février. Le journal fait référence au documentaire américain « Zero Days » d’Alex Gibnen, dont la première mondiale a lieu ce mercredi au festival du film de Berlin.

Fomentée durant les premières années d’exercice de l’administration Obama, l’opération, dont le nom de code était Nitro Zeus, offrait au président des États-Unis une alternative à l’intervention armée. Elle visait à bloquer la défense aérienne, les systèmes de communication et une partie du réseau électrique de l’Iran. Basée sur l’espionnage informatique, l’opération aurait impliqué des milliers de militaires et agents américains et coûté des dizaines de millions de dollars… Mais Nitro Zeus a finalement été suspendu après la signature, en juillet 2015, d’un accord sur le nucléaire iranien entre l’Iran et les pays du « P 5+1 » (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne).

Les réseaux pris pour cible

Parallèlement à Nitro Zeus, le renseignement US a conçu un autre projet de cyberattaque ciblant le site d’enrichissement nucléaire de Fordon près de la ville de Qom. Reste à savoir si l’Iran, dont les systèmes liés à son programme nucléaire ont été la cible en 2010 des virus Stuxnet et Flame conçus par les États-Unis avec le soutien d’Israël, ne préparait pas déjà la contre-offensive.

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