Nokia pourrait attaquer le marché des PC portables

Le finlandais cherche à diversifier ses revenus

Face à la baisse probable du marché des mobiles cette année, Nokia cherche la parade. Le numéro un mondial du secteur ne reste pas inactif : il a lancé en 2008 son offensive dans les services payants à travers son portail OVI et a dévoilé sa boutique d’applications en ligne (OVI Store) lors du dernier Mobile World Congress.

Suffisant pour résister à la tempête qui a commencé fin 2008 (baisse de 15% des ventes de combinés pour Nokia au Q4) ? Pour le p-dg du géant, la réponse est non. Dans une interview à accordée à une chaîne de télévision finlandaise, Olli-Pekka Kallasvuo a lâché une bombe : Nokia serait prêt à attaquer le marché du PC portable.

« Nous regardons ça de très près et nous évaluons cette opportunité », a-t-il déclaré. Le groupe pourrait ainsi lancer des machines sous son nom. « Nous n’avons pas besoin de cinq années supplémentaires pour constater ce que nous savons déjà, le téléphone portable et le PC convergent en de nombreux points », a déclaré Kallasvuo.

Alors que les fabricants de PC comme Acer, Dell, HP ou Toshiba se lancent à corps perdu dans le marché du smartphone, Nokia prend le chemin inverse et lorgne celui des laptops. Il faut dire que ce segment est encore promis à un bel avenir et leurs ventes devraient rester positives cette année. Une belle opportunité pour Nokia de diversifier encore ses sources de revenus.

Nokia a-t-il la légitimité pour se lancer dans cette bataille où la concurrence fait rage ? Il semble que oui car les derniers terminaux du fabricant s’approchent de plus en plus du monde du PC. Entre le smartphone et le netbook, il n’y a qu’un pas.

« Nokia aura peut être du mal à adresser ce marché mais il pourra compter sur son énorme force de frappe en termes d’usine, de logistique et de distribution », commente Ben Wood, analyste pour CSS Insight, cité par Reuters.

Reste qu’on ne débarque pas comme ça sur le marché des PC. Si Nokia part de zéro, il lui faudra quelques années pour être prêt. Les observateurs tablent sur une machine basée sur Linux et très connectée.