Noms de domaine : L’Italien Aruba seul maître du .Cloud

L’extension .Cloud a été attribuée par l’Icann au fournisseur de Cloud Aruba. Il coiffe au poteau de grands acteurs comme Google, Symantec et Google.

C’est une surprise. Aruba, fournisseur italien de Cloud public, annonce avoir été retenu par l’Icann pour devenir le registre officiel du .Cloud. Ce gTLD de premier niveau était très convoité depuis plus de 2 ans par de grands acteurs de l’IT qui ont tous un intérêt dans le Cloud. Citons Amazon, actuel le leader sur le marché du IaaS, Google (via sa filiale Charleston Road Registry), qui étoffe petit à petit sa plateforme Cloud, et Symantec, qui travaille sur la sécurité en mode externalisée. Face à ces Goliath, Aruba a donc été le mieux disant pour emporter la gestion du .Cloud. Le société n’a toutefois pas dévoilé la somme proposée pour emporter le morceau.

Reste maintenant à savoir quelle va être la stratégie d’Aruba. Dans son communiqué, la firme italienne, par la voix d’Eric Sansonny, directeur général d’Aruba pour l’Europe de l’Ouest, a expliqué : « nous avons hâte de mettre cette nouvelle extension à disposition des bureaux d’enregistrement et des sociétés qui croient, comme nous, que le Cloud est l’avenir de l’Internet ». La société en profite pour rappeler son investissement dans le Cloud depuis 2011, après 20 ans passés dans l’hébergement. Elle dispose d’un réseau européen de datacenters en Italie, République Tchèque et avec des partenaires en France, Angleterre et Allemagne.

Il faudra voir avec le temps si cette extension est effectivement demandée par les spécialistes du Cloud. Du côté d’Amazon, le géant n’est pas reparti bredouille et a réussi à obtenir le .book (pour un montant estimé à 10 millions de dollars) et le .pay (pour 4,6 millions de dollars). Ce système d’enchères pour les gTLD ne fait pas que des heureux comme le montre le cas du .wine et .vin qui cristallise les critiques du gouvernement français, mais également celles des associations de vignerons français et américains.

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