Nouvelles rumeurs de vente de Bouygues Telecom

L’arrivée de Nicolas Sarkozy à la magistrature suprême, les intérêts de
Bouygues pour Areva et ceux de KPN pour l’opérateur mobile relancent les
spéculations

Encore une fois, le cas Bouygues Telecom est au centre de rumeurs de rachat. Ce n’est pas la première fois que la vente du troisième opérateur mobile français est annoncée par les analystes et les observateurs.

Il faut dire que plusieurs éléments plaident en la faveur d’un tel scénario. Il y a d’abord la situation d’Areva, le géant nucléaire français. Bouygues a manifesté son intérêt pour le groupe, dont le précédent gouvernement a renoncé à ouvrir le capital. Comme il a racheté l’an dernier les 21% de l’Etat dans Alstom (dont il détient désormais plus de 25%), les analystes financiers pensent que Bouygues vise une fusion entre le spécialiste des infrastructures d’énergie et de transport.

Cette opération aurait d’autant plus de sens que Martin Bouygues, patron du groupe, est un intime de Nicolas Sarkozy, fraîchement élu président de la République ce dimanche.

Pour les analystes de CIC Securities cités par Reuters, « le scénario de sortie de Bouygues des télécoms, envisageable dans le cadre d’une opération éventuelle avec Alstom et Areva, devrait revenir sur le devant de la scène suite aux élections en France ».

Deuxième élément plaidant pour la vente de Bouygues Telecom : l’intérêt du néerlandais KPN. Son directeur général a manifesté vendredi son intérêt pour l’opérateur si celui-ci venait à être mis sur le marché.

Du côté du groupe, on a une nouvelle fois démenti ces rumeurs. « On redit ce que nous avons dit : Bouygues Telecom n’est pas à vendre », a déclaré à Reuters la porte-parole du groupe.

Affaire à suivre.