NTIC: l’Idate confirme la reprise générale

A l’occasion de la publication de son rapport ‘DigiWorld 2005’, l’institut d’études revient sur une année 2004 riche en évenements mais aussi en disparités

« Une croissance relativement soutenue, établie de manière durable », telle est la vision de l’Idate pour l’année 2004 en ce qui concerne le marché ‘DigiWorld’ qui rassemble les télécoms, l’Internet, l’informatique et les médias. Comme chaque année, l’institut d’études fait le point sur l’année écoulée avec un ouvrage de référence, DigiWorld 2005, publié aux éditions Dunod. La croissance a donc fait son retour en 2004, « une reprise générale », souligne Yves Gassot, directeur de l’Idate. Le marché du DigiWorld a représenté 2.500 milliards de dollars en 2004, soit 6,2% de plus qu’en 2003. « Le marché revient à une dynamique de croissance supérieure à celle du PIB mondial évalué à 4% », explique Yves Gassot. Globalement, le secteur représente pas moins de 7% du PIB mondial! Et pour 2005, la croissance devrait être comparable. Pour autant, la situation n’est pas bonne pour tous et l’Idate pointe de nombreuses disparités géographiques et surtout sectorielles. L’Institut souligne d’abord le très fort différentiel entre les Etats-Unis et l’Europe. Ainsi, le Vieux Continent n’a connu qu’une croissance d’environ 3% en 2004. Les USA comptent désormais pour près d’un tiers du marché mondial des TIC, l’Europe, moins d’un quart malgré la croissance significative au sein des pays de l’Est. Mais c’est surtout en Asie et dans les pays de l’Est que le mouvement de croissance a été le plus fort. Grâce à la Chine et à l’Inde, l’Asie compte désormais pour 27% du marché mondial. Equipements: un marché de chiens Les disparités sectorielles sont tout aussi importantes. L’Idate constate une croissance qui se ralentit années après années pour les télécoms, notamment dans les services. Le déclin de la téléphonie fixe, l’essoufflement du mobile dans les marchés mûrs et le poids « limité » du haut débit expliquent le phénomène. La bonne nouvelle est plutôt à chercher du côté des équipements: « le secteur sort de crise mais reste fragile, on note un regain grâce à la 3G mais ce secteur reste un ‘marché de chien' », explique Yves Gassot. Globalement, le marché des services télécom s’est établit en 2004 à 971 milliards d’euros contre 916 millairds en 2003. L’Idate prévoit 1025 milliards pour 2005. Concernant les équipements, l’Idate évalue le marché à 251 milliards d’euros pour 2004 contre 252 milliards en 2003 et 252 milliards attendus pour 2005. Pour l’Idate, la croissance mondiale est plutôt à rechercher du côté de l’informatique et surtout des services associés. La croissance du secteur est évalué à 8% en 2004 en dépit d’un contexte de forte pression sur les prix. Les services progressent deux fois plus vite que les équipements. Les voyants sont au vert autant dans les régions émergentes que dans les marchés classiques: le marché nord-américain affiche une progression de 6% dans les services. Concrètement, le marché mondial du ‘hard’ a atteint en 2004 la somme de 244 milliards d’euros contre 228 milliards en 2003. Pour 2005, l’Idtate table sur 263 milliards. Du côté des services, le marché a atteint 573 milliards d’euros en 2004 contre 528 milliards en 2003. 623 milliards d’euros sont attendus pour 2005. Quelques événements marquants commentés par l’Idate

La Chine passe la démultipliée Si l’Empire du Milieu s’illustre depuis quelques années comme un producteur de premier plan: appareils électroniques, équipements télécoms, informatique, il devient aujourd’hui un acheteur. Le rachat des Tv de Thomson, des mobiles d’Alcatel et des PC d’IBM renforce considérablement les positions chinoises. Google, Yahoo: le retour des ‘Barons’ L’introduction de Google a la bourse de New York a été un événement majeur de l’année 2004. Sa capitalisation, 50 milliards de dollars, est supérieure à celle de France Télécom… Le risque d’une bulle spéculative est-il à l’ordre du jour? « Non, car Google (ou Yahoo, eBay) repose sur une rentabilité forte et une croissance du chiffre d’affaires. Ses acteurs sont en place durablement sur le marché », explique Yves Gassot, directeur de l’Idate. Le succès du très haut débit « L’effet de cette croissance est structurant pour tout le chiffre d’affaires du secteur », souligne Yves Gassot. « C’est une nouvelle porte d’entrée pour l’entreprise, le foyer et l’individu ».