OPA sur Yahoo : l'alliance entre News Corp et Microsoft se précise

Rupert Murdoch n’est pas contre une offre commune

Alors que l’ultimatum fixé par Microsoft expire ce samedi, l’agitation autour de Yahoo reprend. Et le milliardaire Rupert Murdoch refait parler de lui : oui une alliance avec Microsoft pour boucler le rachat de Yahoo est possible.

Interrogé sue cette question, Murdoch a répondu :« cela dépend de l’accord ». Il a répété qu’il n’avait pas la surface financière nécessaire pour surenchérir face à Microsoft. « Je ne peux certainement pas me permettre de surenchérir contre Microsoft (pour Yahoo) », a-t-il dit lors d’un discours prononcé devant l’Atlantic Council, un groupe d’affaire international.

Selon la presse américaine, Microsoft et News Corp pourraient présenter une offre conjointe ce qui permettrait d’ajouter MySpace dans la corbeille de mariage. Pour le Wall Street Journalces discussions sont « sérieuses ».

Comme Redmond, Murdoch souhaiterait créer un vrai challenger à Google :« Google va-t-il vraiment prendre le contrôle du monde de la publicité ? Microsoft doit-il être soutenu dans sa volonté d’y mettre un terme ? », a-t-il demandé.

Pour autant, Yahoo qui rejette toujours et encore l’offre de Microsoft, le portail estime que cette OPA non sollicitée le « sous-évalue massivement« , dispose encore de deux atouts.

Une solution alternative avec AOL serait dans les tuyaux. Yahoo et Time Warner (AOL) seraient « sur le point » de parvenir à un accord par lequel Yahoo fusionnerait avec AOL.

Concrètement, AOL USA (accès, contenus et publicité en ligne) serait absorbé par Yahoo. Dans le même temps, Time Warner prendrait une participation minoritaire dans la nouvelle entité. Un milliard de dollars de synergies pourraient être générés par ce rapprochement. Une telle opération permettrait à Google de faire son retour dans ce jeu de chaises musicales puisqu’il détient 5% d’AOL…

Yahoo recevrait un paiement en numéraire de la part de Time Warner en échange d’une participation de 20% dans le nouveau groupe combinant Yahoo et AOL, ajoute-t-on.

Par ailleurs, Yahoo mise sur sa bonne santé financière pour forcer Microsoft à rehausser son offre. Ses résultats sont attendus cette nuit, s’il fait aussi bien que Google (ce n’est pas gagné), Microsoft devra proposer plus que 44 milliards de dollars.

Mais sans réponse de la part de Yahoo ce samedi, Microsoft mettra ses menaces à exécution, c’est-à-dire, solliciter directement les actionnaires de sa cible. « Si nous n’avons pas conclu un accord d’ici trois semaines, nous serons obligés de prendre contact directement avec les actionnaires, voire engager avec eux l’ouverture d’une procédure pour faire élire un autre conseil d’administration », écrit Steve Ballmer.