Open World Forum : rapprocher les entreprises de la communauté open source

Composée de trois parties, la quatrième édition de l’Open World Forum souhaitait allier entreprises, communautés et grand public, avec comme but de remettre l’humain au centre des débats.

Jeudi 22 septembre 2011, Paris. Après l’allocution très mouvementée de Jean-Louis Missika, Louis Montagne (af83) et Jean-Pierre Laisné (Bull), les deux présidents de l’Open World Forum 2011, se sont chargés de lancer officiellement l’événement. Ils sont respectivement à gauche et à droite sur notre photo.

L’open source, un élément stratégique

Louis Montage fait un constat simple : les entreprises ne peuvent plus aujourd’hui se passer de l’open source. Les logiciels libres sont en effet partout : au cœur d’Internet, dans les voitures, dans les téléphones, etc. L’open source est également stratégique, un point sur lequel nous aurons l’occasion de revenir plus en détail. Et le futur ? « Plus d’open content, plus d’open hardware… »

Pour Jean-Pierre Laisné, « l’open source et Internet sont connectés par leur histoire : l’évolution du protocole TCP/IP n’est en effet pas très différente de celle de l’open source Cette similitude se retrouve également entre le web et Linux qui ont tous deux fêté leurs vingt ans cet été (les 20 ans du web et les 20 ans de Linux). « L’open source change la manière de faire du logiciel, mais aussi la société en général. Il crée également des tensions,» constate Jean-Pierre Laisné. Là encore, nous aurons l’occasion de revenir sur ce point.

Un Open World Forum qui reconnecte entreprises et communauté

La quatrième édition de l’Open World Forum était cette année séparée en trois parties : Think, Code et Experiment. La volonté est de reconnecter l’événement avec la communauté. Les années précédentes, cette rencontre se concentrait en effet sur les entreprises. C’est maintenant le but de la partie « Think », axée cette année sur cinq thèmes : l’open data, la neutralité d’Internet, le cloud computing, les biens communs et l’Internet des objets. Objectif ? Cerner les problèmes et définir un plan d’action.

« Code » est dédié aux développeurs de tous bords et donc aux membres de la communauté, les principaux artisans des logiciels libres. Enfin, « Experiment », avec des éléments comme de l’open hardware ou des démonstrations de robotique open source, apporte une bouffée d’air frais à cet événement, en l’ouvrant au grand public. Une bonne manière de découvrir l’open source sous un angle nouveau.

Un message clair : l’humain avant tout

Au final, c’est l’humain que les deux présidents ont voulu remettre au cœur de ce rassemblement. L’humain au travers du grand public et des communautés, mais également au travers des entreprises, appelées à contribuer, à aider le phénomène open source et à rencontrer de visu les personnes qui font les logiciels qu’elles utilisent au quotidien.

Comme nous l’a rappelé avec justesse Louis Montagne lors d’un entretien, « l’open source et le logiciel libre capitalisent sur l’humain ».