openSUSE Conference 2009 : comment gérer une communauté virtuelle ?

Lenz Grimmer fait le point sur un élément délicat pour tout projet open source : la gestion d’une communauté virtuelle, ainsi que ses bénéfices et désavantages.

Lors de la séance d’ouverture la conférence openSUSE de Nuremberg, Lenz Grimmer a décrit les caractéristiques d’une communauté de développeurs éparpillés aux quatre coins de la planète.

Il a pris exemple sur MySQL, un projet qu’il connait bien, puisque Lenz Grimmer est passé de SUSE chez MySQL AB et enfin chez Sun Microsystems, où il œuvrait en tant que membre de la MySQL Community Relations Team.

Les avantages des communautés virtuelles sont nombreux : chaque développeur peut contribuer à son rythme, selon son propre agenda, et ce, sans bouger de chez lui. Cela nécessite toutefois de bonnes capacités de communication, une maitrise de la langue anglaise, une grande motivation, ainsi qu’une solide connexion Internet (ce qui n’est plus un réel problème en France).

Les communautés virtuelles présentent aussi quelques désavantages : risque d’isolement ou de surcharge de travail et problèmes de prise de décision. Les différences de fuseau horaire entre les divers participants d’une communauté sont à la fois une force, puisque le projet progresse de façon continue, mais également un frein. Enfin, les barrières linguistiques et culturelles sont toujours un écueil pour nombre de participants.

Le plus gros problème des projets collaboratifs demeure toutefois leur organisation. Fort heureusement, de multiples outils peuvent simplifier cette tâche : listes de diffusion, forums, wikis, calendriers partagés, logiciels de communication instantanée, solutions de voix sur IP, blogues… Pour le projet lui-même, des outils de compilation automatisée, de gestion du code, de remontée des bogues et des commentaires pourront faciliter le travail.

« Le meilleur moyen de souder une communauté virtuelle reste toutefois d’organiser des événements, où les participants pourront se rencontrer en chair et en os », conclut Lenz Grimmer.

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