Opera Mini franchit les 100 millions d’utilisateurs

Deux milliards de pages web téléchargés quotidiennement, 3000 téléphones compatibles… Le navigateur mobile d’Opera Software n’a pas fini d’étonner par son succès.

Malgré ses indéniables innovations, le navigateur Opera n’a jamais réussi à s’imposer dans le monde des desktop et laptop tout en parvenant à cohabiter avec les poids lourds du secteur (Internet Explorer, Firefox et, aujourd’hui, Chrome) avec une rare constance depuis son apparition en 1995 (lire l’histoire des navigateurs en un graphique). En revanche, sa version mobile cartonne.

Son éditeur, Opera Software, vient d’annoncer qu’Opera Mini a franchi les 100 millions d’utilisateurs dans le monde en mars dernier. Ce butineur disponible (depuis m.opera.com) sur plus de 3000 modèles de terminaux sans fil, tant smartphones que téléphones ‘basiques’, a donc gagné 11 millions d’utilisateurs depuis février dernier. Une accélération exponentielle puisqu’un an auparavant, Opera Mini animait « seulement » 50 millions de téléphones. Un réel succès pour une application à la visibilité bien modeste.

A noter que, il y a à peine deux mois, l’éditeur se félicitait déjà d’avoir séduit plus de 100 millions de mobinautes à travers l’ensemble de ses produits mobiles (Opera Mini et Mobile). Autre record, Opera Mini affiche désormais plus de 2 milliards de pages web quotidiennement. Et double son précédent record de 1 milliard de pages de juillet 2010.

La démocratisation des smartphones et leurs navigateurs intégrés ne semble donc pas freiner, au contraire, l’expansion du navigateur norvégien. Et pour cause. Opera Mini est fortement apprécié pour sa capacité à compresser jusqu’à 90 % des pages web (en passant par les serveurs de l’éditeur) avant de les afficher sur l’écran du terminal. Très appréciable dans les zones à faible bande passante mobile. De plus, cela réduit le nombre de données téléchargées. Lesquelles restent limitées (à 500 Mo généralement) par les opérateurs même dans les forfaits Internet dits ‘illimités’.

Il y a fort à parier que, tant que les forfaits Internet mobiles connaîtront ces genres de limitations et que les réseaux continueront à saturer au point de faire tomber les flux de communications à des vitesses à faire perdre patience au plus sage des bonzes, Opera Mini aura de l’avenir.