Opera Software bientôt croqué par un fonds Chinois

Un fonds d’investissement Chinois est prêt à mettre 1,1 milliard d’euros pour acquérir Opera Software.

L’avenir d’Opera Software s’invite dans le giron de Golden Brick. Ce fonds chinois a formulé une offre à 10,5 milliards de couronnes (environ 1,1 milliard d’euros) pour acquérir 100 % du capital de l’éditeur norvégien spécialisé dans les navigateurs web et la publicité en ligne.

Unanimement approuvée par le conseil d’administration d’Opera Software, cette offre à 71 couronnes par action représente une prime de 56 % sur le cours moyen des 30 derniers jours… et de 53 % sur le cours de clôture du jeudi 4 février, veille des premières spéculations sur les marchés publics.

C’était la sortie la plus probable pour Opera Software, qui avait engagé, l’été dernier avec le concours de Morgan Stanley et d’ABG Sundal Collier, un « réexamen stratégique ». Au sortir d’un trimestre difficile, l’entreprise avait réduit ses objectifs pour l’année et s’était mise en quête d’un acquéreur « ou d’autres formes de partenariats », après des « manifestations d’intérêt reçues d’un certain nombre de parties ».

Un montage financier complexe

Qu’en est-il du montage financier qui sous-tend l’opération annoncée ce mercredi 10 février ? L’acquisition de la totalité du capital d’Opera Software est réalisée, selon ITespresso.fr via le véhicule d’investissement Golden Brick Silk Road (Shenzhen) Equity Investment Fund II LLP, monté par la structure Golden Brick Silk Road Fund Management (Shenzhen) LLP, elle-même liée à Golden Brick Capital Management Limited.

Ce fonds de capital-investissement hongkongais – et son entité affiliée Yonglian – intervient en soutien de deux sociétés Internet chinoises : Beijing Kunlun Tech et Qihoo 360 Software (Beijing).

La première vaut 5 milliards de dollars en Bourse. Spécialisée dans l’Internet mobile et plus particulièrement les jeux, elle a aussi des activités dans l’édition et la FinTech (prêts de particulier à particulier). Sa dernière acquisition remonte au mois de janvier avec le réseau social américain Grinder, dédié aux rencontres gays.

La seconde, cotée sur le NYSE, commercialise des solutions de sécurité et les intègre dans un navigateur web « maison ». Financée essentiellement par la publicité, elle exploite aussi une place de marché d’applications.

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