Télégrammes : opérateurs taxés ; fuites sur les disques WD ; T-Systems, un Cloud en France ; Colt et la communication unifiée ; Feu vert pour ‘Nokialcatel’

Alors que Ferrari fait désormais la course en Bourse, les télégrammes du soir sortent en trombe dans l’édition du jour.

  • La taxe Copé revue à la hausse pour les opérateurs. Dans le cadre du projet de loi de finances, les députés ont approuvé un amendement qui portera la taxe sur l’audiovisuel de 0,9 à 1,3% du chiffre d’affaires des opérateurs, au lieu de 1,2% dans le projet initial. Cette taxe dite « Copé » vise à soutenir l’indépendance financière de France Télévision. Pour les opérateurs, la facture représentera 100 millions de taxes supplémentaires. Plutôt salée même si leur régime fiscal n’avait pas été bousculé depuis trois ans. Cette proposition de nouvelle taxe, qui doit passer au Sénat avant de revenir à l’Assemblée, arrive juste avant le lancement des enchères 700 MHz. Les opérateurs y verront-ils un moyen de pression auprès du gouvernement qui espère en retirer plus de 2,5 milliards d’euros ?
  • T-Systems installe son Cloud en France. La SSII filiale de Deutsche Telekom, T-Systems, annonce le lancement de ses offres de Cloud en France, via un hébergement dans deux datacenters Tier III situés à Pantin et Saint-Denis. L’offre du prestataire, fondée sur la solution Dynamic Services for Infrastructure du groupe, repose sur le framework Open Source OpenStack. Elle est notamment axée sur les services SAP, dont T-Systems est un intégrateur clef outre-Rhin. Sortant d’une période de restructuration, T-Systems France affirme désormais viser le top 10 des SSII dans l’Hexagone et vouloir dépasser les 500 millions de chiffre d’affaires à l’horizon 2020. Soit une multiplication par 5 de son chiffre d’affaires.
  • Colt lance son offre de communication unifiée dans le Cloud. Colt annonce le lancement de Cloud Unified Communications (Cloud UC) en Europe. Cette solution apporte à l’entreprise des services voix, vidéo et collaboration, ainsi que des services d’IP-PBX, de SIP Trunking, basés sur le Cloud. Le prestataire s’engage sur un SLA (niveau de service de qualité) de bout-en-bout, sur des terminaux fixes (ordinateur de bureau), comme mobiles (smartphone, tablette, portable). Y compris pour les appareils apportés par les salariés dans le cadre d’une politique de BYOD. La solution intègre les appels internationaux illimités entre les employés des utilisateurs du réseau Colt. Commercialisés mensuellement au forfait en mode Saas, ces services sont auto-administrables depuis un portail web. La solution, présentée le 8 octobre, est aujourd’hui disponible en français ainsi que dans la plupart des langues européennes. Colt opère un réseau de communication dans plus de 200 villes de 28 pays (en Europe, Asie-Pacifique et aux Etats-Unis) et gère une quarantaine de datacenters dans le monde.
  • Les disques durs cryptés de WD ont une fuite. Le chiffrement matériel embarqué dans certains disques externes Western Digital (WD) est affecté par des failles dues à l’implémentation, assurent trois chercheurs en sécurité. La fonction d’auto-chiffrement incriminée est présente sur plusieurs modèles My Passport et My Book. En fonction du type de composant utilisé par WD pour le chiffrement, les chercheurs expliquent dans leur étude avoir isolé des erreurs de design et des fonctions de type backdoor permettant des attaques par force brute, voire le déchiffrement des données sans mot de passe. Rappelons que WD vient d’annoncer aujourd’hui le rachat du numéro 3 mondial de la mémoire flash SanDisk pour 19 milliards de dollars.
  • Alcatel-Lucent Nokia : la France approuve. Le ministère de l’Economie vient de donner son accord définitif à l’acquisition d’Alcatel-Lucent par Nokia, pour 15,6 milliards d’euros. Une acquisition annoncée en avril dernier. Ce n’est pas une surprise dans la mesure où l’opération avait de toute façon été adoubée en amont par le gouvernement français. Néanmoins, le feu vert français lève l’un des derniers obstacles à l’opération de fusion attendue pour le premier semestre 2016. Il reste maintenant aux actionnaires de Nokia à valider l’offre. Nokia détiendra alors 66,5% du capital du nouvel ensemble.
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