Orange accélère sur le roaming 4G

Orange multiplie les initiatives pour limiter les frais d’itinérance de ses clients à l’échelle européenne et leur proposer la 4G dans les pays où il déploie ses réseaux LTE.

Quelques jours après avoir intégré l’Europe à ses forfaits Origami haut de gamme, Orange poursuit son offensive sur le marché du roaming. Cette fois en s’attaquant à la 4G.

A partir de février, sans précision de date, les clients français voyageant au Royaume-Uni, au Portugal et en Corée du Sud bénéficieront de l’itinérance 4G sur ces territoires. Un service qui sera étendu avant la fin de l’année au Royaume-Uni (mais, cette fois, avec Everything Everywhere), à l’Espagne, la Roumanie et la Moldavie, où l’opérateur est « techniquement prêt ».

« Nous avons fait d’énormes progrès dans le déploiement de la 4G en Europe et au-delà, déclare Stéphane Richard, le PDG d’Orange. L’itinérance devient une réalité, nos clients qui voyagent peuvent enfin profiter pleinement de leurs smartphones sans risquer de mauvaise surprise »

Suppression des coûts d’itinérance

Parallèlement, le groupe annonce la suppression des coûts d’itinérance de certains de ses forfaits (à partir de 30 euros) pour les marchés français, espagnols, polonais, belge, roumain, slovaque et luxembourgeois. Autrement dit, les clients d’Orange des pays concernés par l’initiative tarifaire ne paieront plus de frais supplémentaires pour l’usage de leur téléphone lors de leurs déplacements, sous certaines limites. A titre d’exemple, les clients français Origami Play auront accès à des services data pendant 7 ou 14 jours par an (avec un maximum de 1 Go ou 2 Go par an respectivement). Délais qui s’allongent à 30 jours par an et 7 Go de données pour les forfaits Origami Jet Europe. En sus des appels et SMS illimités.

Une manière pour Orange d’anticiper sur la suppression programmée des coûts de terminaison d’appel à l’international dans le cadre de la construction du marché unique des télécoms cher à Neelie Kroes, la vice-présidente de la Commission chargée de l’agenda numérique. Mais aussi un moyen d’augmenter ses différentes parts de marché locales en jouant sa carte d’opérateur international, carte que ne peuvent pas abattre aussi rapidement ses concurrents français (malgré les récentes initiatives de Free et Bouygues Telecom dans ce sens).

Une opportunité pour les MVNO ?

Les MVNO (opérateur mobile de réseau virtuel) pourraient également tirer parti de cette accélération des offres de roaming en Europe pour gonfler leur base client en jouant la carte du sans engagement. C’est notamment le cas de MobileGlobe (lire Roaming mobile : les forfaits à l’international gagnent en souplesse), mais aussi de Transatel Mobile. Ce dernier déclare inclure, depuis un an déjà, les communications depuis et vers toute l’Union européenne dans ses offres, sans limite de durée d’utilisation. Mais si elles démarrent à 4,90 euros (un forfait très basique d’une heure d’appel), elles touchent vite leur limite en matière de roaming data. Le 1 Go est alors facturé près de 65 euros. Et le réseau se limite à la 3G. L’offensive d’Orange pourrait bien compliquer la tâche de ces acteurs.

crédit photo  © Lisa S. – shutterstock


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