P2P: la RIAA remet ça, 750 plaintes

L’association des majors US ne change pas de méthode. Or le P2P ne baisse pas et les ventes de disques repartent…

La Recording Industry Association of America (RIAA), association qui regroupe la plupart des majors du disque US ne varie pas beaucoup dans sa stratégie de lutte contre le peer-to-peer. Elle se résume en un mot: répression.

Tous les mois, des centaines de plaintes contre les adeptes du téléchargement illégal sont déposées. 744 le 26 août dernier, 762, début octobre et 750 aujourd’hui. Depuis fin 2003, plus de 6.000 poursuites ont été engagées. Cette fois, la RIAA s’en prend aux étudiants en visant les utilisateurs de 13 universités américaines. Pourtant cette stratégie du tout répressif (qui commence à être exporté en France -lire notre article-) montre ses limites. Critiquée par de nombreux artistes et consommateurs elle n’empêche pas l’essor du P2P. Selon le cabinet de recherche BigChampagne, quelques 6,8 millions d’internautes se sont connectés aux réseaux P2P en septembre 2004, contre 4,3 millions en septembre 2003. Une autre étude, menée par la Cooperative Association for Internet Data Analysis (Caida) conclut que le trafic n’a absolument pas baissé entre août 2002 et janvier 2004. Par ailleurs, les ventes de CD repartent à la hausse aux Etats-Unis. « Le plus important marché mondial pour le disque a enregistré une progression de 5% de ses ventes en volume au premier semestre 2004 et de 3,9% en valeur », précise l’IFPI, la Fédération internationale de l’industrie phonographique. Mais la RIAA n’a cure de ces chiffres, de ces études et apparaît imperméable à toutes les critiques. Le pire, c’est que sa stratégie est désormais exportée en Europe et en France où les procès « pour l’exemple » se multiplient.