PC de la rentrée : la guerre de prix a commencé

Pour les fabricants, le mois de septembre est celui des meilleures ventes. Et pourtant, un paradoxe subsiste : les ventes augmentent, mais les revenus stagnent

C’est la rentrée scolaire. Et qui dit retour de nos chères têtes blondes sur les bancs de la classe, dit dépenses supplémentaires. D’aprés le quotidien

La Tribune, le groupe La Fnac constate un doublement de ses ventes de portable en cette période, et même les ventes d’ordinateurs de bureau progressent de 15 %. Seulement, voilà. Les ventes augmentent, mais proportionnellement, leurs valeurs sont inférieures à celle de décembre (un mois où les ventes sont très importantes). Comment expliquer un tel phénomène ? Tout d’abord, cette année, la baisse des prix est de 15 % en moyenne. Et ensuite, les produits qui sont vendus au mois de décembre sont plus chers, car ils profitent des dernières avancées technologiques. En plus, cette année les grands constructeurs -Dell, HP, Packard Bell et consorts- sont particulièrement agressifs et ils sont partis en croisade contre les marques « no-name » qui détiennent 30% du marché mondial (chiffre Gartner Dataquest). Selon le directeur marketing de chez HP, Olivier Gillet, interrogé par La Tribune :« l’on assiste à un retour en force des grandes marques et à un tassement des marques no-name ». La baisse des prix en septembre met à mal les marges des fabricants Le cabinet Gartner souligne un étrange phénomène. Les ventes mondiales qui devraient cette année progresser de 12% en nombre d’unités n’entraînent une augmentation de revenus de seulement 0,5% à 202,7 milliards de dollars. Et ce paradoxe ne fait que s’accentuer avec les années. Car les prix sont de plus en plus bas grâce notamment au travail des sous-traitants qui tirent les prix vers le bas. Conséquence, les résultats de la plupart des fabricants sont de moins en moins bons. Début août, le groupe Dell a publié des résultats positifs, en hausse de 28% à 1,02 milliard de dollars pour un chiffre d’affaires de 13,43 milliards en hausse de 15%. Pourtant, le verdict de la loi du marché n’a pas rassuré les investisseurs et les milieux boursiers ont été déçus. Face à ce problème, les grands fabricants doivent changer de stratégie. Et ils s’orientent de plus en plus vers le marché des ordinateurs portables. Ainsi Toshiba a arrêté la fabrication de PC de bureau. Acer va semble-t-il également ralentir sa production de machines de bureau, et le géant IBM a vendu sa division PC à Lenovo.