Pirater les machines à voter US n’est pas si difficile

Un hacker armé d’une simple carte PCMCIA peut pirater des machines de vote électronique encore en service dans 13 des 50 états que comptent les États-Unis.

Des machines à voter vieillissantes sont encore utilisées aux États-Unis. Or, ces machines peuvent être aisément piratées avec une simple carte PCMCIA, selon l’éditeur de solutions de sécurité Cylance. Il en fait la démonstration dans une vidéo publiée en amont de l’élection présidentielle qui fera d’Hillary Clinton ou de Donald Trump, le successeur élu de Barack Obama à la Maison Blanche.

Pour cette démonstration, une machine Sequoia AVC Edge Mk1, vendue par Dominion Voting Systems, et déjà utilisée lors de l’élection 2008, a été piratée. Une carte PCMCIA, programmée pour modifier le total des votes, a pu être insérée dans la machine. Ce qui a permis de modifier le résultat du – faux – scrutin.

Accès physique

Des critiques ont déploré le choix de l’éditeur de publier cette vidéo quatre jours avant la présidentielle américaine de ce 8 novembre 2016. D’autres ont rappelé que le piratage « physique » des machines est déjà connu, relève PCWorld. Cylance  a rétorqué que sa démonstration est un rappel opportun et devrait inciter les autorités à, enfin, prendre au sérieux et combler ces vulnérabilités connues.

Il reste que Washington et ses services de renseignement redoutent moins l’accès physique malveillant aux machines à voter, qu’un piratage informatique qui ferait basculer le scrutin de ce 8 novembre. Les hackers étrangers sponsorisés par des États, la Russie en particulier, sont ainsi redoutés.

Lire aussi :

Un botnet Mirai s’attaque aux sites de Trump et Clinton
Election US : des cyber-représailles prêtes en cas d’ingérence Russe
Hillary Clinton : les hackers de Poutine soutiennent la « marionnette » Trump

crédit photo: joebeone via VisualHunt / CC BY