Piraterie: les coups de filet se multiplient en France

Un site de téléchargement est fermé; une bande d’escrocs est démantelée

La pression augmente contre les pirates dans notre pays. Arrestations, fermetures de sites Internet, condamnation à des peines de prison ferme… L’Etat veut montrer l’exemple. Et de multiplier les signes avec des arrestations médiatiques.

Ainsi, l’Association de Lutte contre la Piraterie Audiovisuelle (ALPA) a annoncé la fermeture par la police judiciaire d’un site (edonkeygoogle.fr.st) proposant des films récents en téléchargement via eMule ou eDonkey, deux célèbres plates-formes de « peer-to-peer ». 4.500 films étaient proposés (via des liens) aux dizaines de milliers d’utilisateurs français quotidien. Son responsable a été arrêté, il risque deux ans d’emprisonnement et 150.000 euros d’amende. Une victoire pour l’ALPA qui doit néanmoins avoir conscience d’être face à un problème insoluble. Lorsqu’un site ferme, d’autres voient le jour. Certains sites fermés, comme edonkeygoogle, ouvrent leurs portes quelques temps plus tard. Par ailleurs, le P2P draine de plus en plus d’internautes à mesure que l’ADSL s’installe dans les foyers. Bref, l’industrie devra se remettre en question pour s’adapter à ce nouveau mode de consommation, et pas seulement multiplier les procès. Et arrestation de jeunes escrocs

Dans un registre différent, la gendarmerie a mis fin à l’activité d’une bande d’escrocs sur la Toile. Eux ne s’amusaient pas à télécharger des films mais plutôt à détourner de l’argent.

Agés de 19 à 22 ans, ces quatres pirates sans profession passaient des petites annonces de ventes de matériels divers (ordinateurs, téléphones, jeux vidéo) sur différents sites puis se faisaient envoyer des mandats en poste restante qu’ils retiraient avec des cartes d’identité dérobées. Ils sont soupçonnés d’avoir en un an spolié 42 personnes pour un montant d’environ 30.000 euros, a-t-on appris auprès des gendarmes. Les quatre jeunes gens, déjà condamnés pour des faits similaires, ont été mis en examen pour vol, recel et escroquerie. Ils ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire.