Pixar: Steve Jobs attend le remplaçant de Michael Eisner

Trimestre d’attente chez le studio d’animation 3D de Steve Jobs, chiffre d’affaires et bénéfice en baisse, mais le marché reste rivé sur les perspectives de ventes du DVD ‘Les Indestructibles’

Steve Jobs, le cofondateur d’Apple, a eu le nez fin lorsqu’il s’est lancé dans l’aventure Pixar, le studio cinéma d’animation 3D aux multiples prix et Oscars. Le cinéma d’animation a le vent en poupe, et les productions Pixar en sont la figure de proue, à peine titillée par un monstre vert du nom de Shrek (Studio DeamWorks).

Pixar est jusqu’à présent distribué par Disney, avec un contrat de 7 films qui les mènera jusqu’au 9 juin 2006, date de sortie de leur prochain long métrage, ‘Cars‘. Jusqu’à présent, car le studio est en effet en froid avec Disney. Et la relation personnelle houleuse entre Steve Jobs et Michael Eisner n’est pas venue améliorer les choses. En fait, les longs métrages d’animation de Pixar ? Toy Story, 1001 Pattes, Monstres et Cie, Le Monde de Némo et Les Indestructibles – ont été les derniers véritables gros succès de Disney, dont l’imagination s’essouffle, incapable de reproduire en interne des succès planétaires comme Le Roi Lyon ! Pixar entend mieux profiter de son succès et en tirer une plus grosse part de gâteau ! D’autant que le rythme de sortie des longs métrages d’animation, environ un tous les ans, entraîne des fluctuations au niveau des résultats du groupe. Comme au dernier trimestre 2004, où le chiffre d’affaires de Pixar a chuté de 34% à 108,9 millions de dollars, et le bénéfice net est passé de 83,9 à 55,2 millions de dollars. Soit un BPA (bénéfice par action) de 91 cents. Des résultats qui restent cependant supérieurs aux attentes des analystes ! Avec le report de la sortie de ‘Cars’, de décembre 2005 à juin 2006, l’exercice 2005 de Pixar pourrait être difficile, mais ce serait oublier la sortie vidéo et DVD des ‘Indestructibles‘, qui devrait être le blockbuster DVD de l’année. La séparation d’avec Disney n’est pas non plus définitivement entérinée. Le succès des deux firmes ces dernières années est très lié. Avec Disney, Pixar dispose d’une énorme machine marketing et de distribution, et une des industrie à produits dérivés les mieux rodées au monde. Avec Pixar, c’est le moteur de cash de la division cinéma qui anime Disney ! D’ailleurs Steve Jobs ne s’y est pas trompé, qui attend le départ du controversé CEO de Disney, Michael Eisner, et la nomination de son remplaçant, avant d’envisager éventuellement de renouer son partenariat avec la firme aux grandes oreilles. Sans stress, car nul doute que les studios concurrents se pressent au portillon pour distribuer les produits Pixar?