Plans sociaux sanglants dans l'électronique japonaise

Les géants de l’archipel constatent une chute sans précédent de la demande et taillent dans le vif

Le Japon n’est pas épargné par la crise économique. Pire, la chute de la demande serait intervenue dès le mois de novembre et la situation a été aggravée par la hausse du yen, la monnaie nationale.

Hitachi dit ainsi avoir constaté une baisse « fulgurante » de la demande dans de nombreuses activités. La réaction de géants de l’électronique ne s’est pas fait attendre : les plans sociaux se multiplient. Et comme ces entreprises sont des conglomérats, les suppressions de postes sont au moins à 4 chiffres…

Chez Hitachi, on annonce la suppression de 7.000 emplois dans les divisions électroniques suite à une perte nette annuelle massive de 700 milliards de yens (5,8 milliards d’euros). La déprime touche tous les secteurs : composants et matériels électroniques, télécommunications, équipements pour automobile, matériaux, etc. La hausse du yen n’a pas aidé non plus…

Toshiba de son côté supprimera 4.500 postes d’ici à fin mars afin d’économiser 300 milliards de yens par an (2,5 milliards d’euros). Sur les mois d’avril à décembre, Toshiba a enduré une perte nette de 159,6 milliards de yens (1,33 milliard d’euros). Le groupe s’attend désormais à terminer l’année dans le rouge, avec une perte nette de 280 milliards de yens (2,33 milliards d’euros).

Mais le record absolu revient à NEC qui annonce son intention de supprimer 20.000 postes dans le monde sur un effectif total de 150.000 personnes. Encore une fois, chute de la demande et hausse du yen précipitent le conglomérat dans le gouffre.

Alors qu’il tablait sur un bénéfice net annuel de 15 milliards de yens, NEC s’attend désormais à un énorme déficit annuel de 290 milliards de yens (2,4 milliards d’euros). Au cours des neuf premiers mois de son exercice, le groupe a multiplié sa perte nette par près de treize, à 129 milliards de yens (1,1 milliard d’euros).

Durant le trimestre d’octobre à décembre, les ventes de composants divers ont notamment chuté de 30% sur un an et celles de semi-conducteurs de 25%.