Pour un DSI sur deux, il faut réduire le nombre d’applications

Dans un monde parfait, le patrimoine applicatif d’une DSI reflète les besoins et objectifs business d’une entreprise. Mais, comme le montre un rapport que vient de sortir Capgemini (Application Landscape 2014), la plupart des directions informatiques sont bien loin de ce monde idéal. 48 % des 1  116 décideurs IT interrogés dans 16 pays partout dans le monde pensent que leur parc applicatif est trop développé par rapport à  leurs besoins. Ils n’étaient que 34% dans ce cas lors de la précédente étude de l’intégrateur sur ce sujet, en 2011. Dans le même temps, la part des DSI qui vivent dans un monde parfait, o๠le nombre d’applications correspond aux besoins des métiers, est passée de 52 à  37 %.

Comme l’explique Cap, ce recul montre que «  en dépit des intentions et des efforts, très peu d’organisations sont déjà  parvenues à  débrancher ou à  consolider des applications, donc le poids du legacy n’a fait que s’accroître   ». Le nombre grandissant d’applications Saas, souvent achetées directement par les métiers, n’a probablement rien arrangé à  l’affaire.

Le symbole du mainframe

Pour la SSII, l’heure est donc à  la consolidation d’applications redondantes ou à  la modernisation d’applicatifs vieillissants. 57 % des personnes interrogées estiment qu’au moins 20 % de leur patrimoine logiciel devrait être débranché ou remplacé. Elles n’étaient que 41 % dans ce cas 3 ans plus tôt. Capgemini note une inflexion dans la stratégie des entreprises pour s’attaquer à  ce chantier. «  Là  o๠la réponse la plus courante en 2011 était centrée sur la standardisation et la consolidation d’applications, nous voyons désormais deux comportements  : l’amélioration des applicatifs existants (par exemple en ajoutant une interface mobile ou une API pour le Cloud) ou leur remplacement pur et simple   », écrivent les auteurs du rapport. Chacune de ces deux stratégies recueille les suffrages de 36 % des DSI sondés. Au global, 59 % des DSI prévoient d’augmenter leurs investissements dans les nouvelles applications (une proportion qui atteint même 85 % dans les pays émergents).

Les conclusions de Capgemini rejoignent celles d’une autre étude, signée de l’éditeur Micro Focus, spécialiste de la modernisation applicative. Réalisée auprès de 590 décideurs IT d’organisations de plus de 500 personnes utilisant un mainframe (dont 100 en France), cette enquête montre le vieillissement des logiciels sur ce qui reste la plate-forme de prédilection des applications legacy. Selon Micro Focus, moderniser le porte-feuille applicatif sur mainframe coûterait en moyenne 11 millions de dollars à  chaque entreprise, contre 8,5 millions pour une étude similaire réalisée un an plus tôt. Pour l’éditeur, dans ces organisations, c’est le mainframe qui concentre l’essentiel des applicatifs démodés.

Crédit photo : © KROMKRATHOG – shutterstock


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