Pour le streaming, Apple renforce son réseau et ses datacenters

Pour accompagner le lancement de son service de streaming, Apple a selon la presse économique réalisé des investissements importants pour améliorer la performance de son réseau et faire évoluer ses datacenters.

La WWDC d’Apple doit consacrer le lancement de l’offre Apple Music, une offre de streaming musical. Et il est même attendu d’avoir un service TV l’année prochaine. Or, si le constructeur est attendu sur les détails de ces offres, il a semble-t-il mis les moyens pour ses ambitions sur la partie infrastructure réseau. En effet, selon Bloomberg, pour accompagner cette montée en puissance dans les services, Apple est en train depuis quelques mois de se créer un réseau très haut débit pour assurer la délivrance des contenus. Ce réseau doit relier les 4 datacenters de la compagnie (Californie, Nevada, Oregon et Caroline du Nord), ainsi que différents hubs Internet dans certaines villes américaines pour avoir un meilleur maillage. Sur ce dernier point, nos confrères de Bloomberg ont sollicité Apple sur le nom des villes, mais sans succès.

Au cœur de cette stratégie, il y a le CDN (Content Delivery Network). En février 2014, la firme de Cupertino entreprenait de construire son CDN (content delivery networks), son propre réseau de serveurs caches qui permet de transporter du contenu au plus près des utilisateurs finaux. Traditionnellement, elle s’appuyait sur l’expertise d’Akamai pour cela. En mai 2014, Apple négociait avec les principaux fournisseurs d’accès Internet américains l’interconnexion directe à leur réseau. C’est en juillet lors de la mise à jour iOS 8 qu’Apple a inauguré son CDN et a ainsi pu constater de la fiabilité de son réseau. Avec la montée en puissance des services, Apple a donc décidé de renforcer et de fiabiliser son réseau.

Open Compute Project et Software Defined en vue

Autre axe de développement, la mise à jour des datacenters. Nerf de la guerre des services distribués en mode Cloud, Apple a annoncé plusieurs investissements dans la création de centres de calcul. Aux Etats-Unis, elle va transformer pour 2 milliards de dollars l’usine de GT Advanced à Mesa en Arizona en datacenter. En Europe, elle s’est engagée à construire deux datacenters écologiques en Irlande et au Danemark pour un investissement de 1,7 milliard d’euros.

Mais l’investissement ne s’arrête pas dans la construction de salles informatiques. Apple a ainsi rejoint l’Open Compute Project qui a pour ambition de redéfinir les standards de certains équipements informatiques. Cette initiative, soutenue par Facebook, partait du principe que les gros consommateurs de datacenters voulaient travailler sur leur propre matériel et réduire la dépendance avec les constructeurs comme HP, Cisco, IBM, etc. Au sein d’Open Compute Project, Apple s’intéresse, selon Bloomberg à un switch top of rack basé sur la technologie Open Source de Cumulus Network et fonctionnant sur des serveurs du Taïwanais Quanta Computer. Ces innovations prendront place dans les datacenters en cours de réalisation.

Les efforts vont porter également sur l’automatisation des processus au sein des datacenters. Pour ce faire des investissements vont être réalisés dans une approche de software defined datacenter, c’est-à-dire le pilotage par logiciel des différentes ressources (serveur, réseau et stockage). Facebook, Google, Amazon sont dans la même démarche pour une meilleure efficacité et des coûts moindres.

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