Première : le marché européen du mobile est en baisse

Le mobile, première victime de la crise ?

Le mobile marque le pas en Europe de l’Ouest. Les ventes de terminaux sont pénalisés par deux facteurs : les phénomènes de saturation qui commencent à toucher certains pays et le ralentissement économique ambiant forçant les ménages à arbitrer leurs dépenses.

« Le revenu disponible (des ménages) s’érode avec la flambée des prix du fioul et de l’alimentation, tandis que les craintes concernant les marchés financiers mondiaux et le ralentissement de la croissance invitent à la prudence pour les mois à venir », soulignait il y a peu Ramon T. Llamas, analyste chez IDC, dans un communiqué.

Conclusion, au premier trimestre, les ventes de mobile ont reculé de 16,4% en Europe occidentale à 35,9 millions d’unités, une première selon le Gartner qui observe ce marché depuis 2001.

Cette forte baisse tranche avec la bonne santé au niveau mondial (+13,6% à 294 millions d’unités), soutenue par les ventes dans les pays émergents.

Néanmoins, tous les fabricants ne sont pas logés à la même enseigne. Fortement positionné en Europe et proposant des mobiles moyen et haut de gamme, Sony Ericsson aurait été le plus touché avec une part de marché qui a reculé à 7,5%. Conséquence, LG repasse devant le nippo-suédois.

Par contre, même si elles s’essoufflent en Europe, les ventes de Nokia ont tout de même progressé de 7,5%.

Rappelons qu’au niveau mondial, Nokia a écoulé 115,5 millions de combinés, soit une hausse de 27%. Sa part de marché atteint 39%, en hausse de trois points sur un an mais en baisse d’un point sur un trimestre.

Samsung consolide sa deuxième place avec 46,3 millions de téléphones écoulés, autant qu’au trimestre précédent.

Les ventes de mobiles de l’américain Motorola sont encore en forte baisse : -39% à 27,4 millions. L’ancien numéro deux est désormais sous la menace de LG qui a pris la 4e place à Sony Ericsson.

Le sud-coréen a écoulé 24,4 millions d’appareils au premier trimestre et affiche ses ambitions.« Notre principal concurrent est Nokia. Rien n’est immuable. Il n’est pas impossible de le battre un jour. Nous espérons bientôt gagner le quatrième rang mondial dans les téléphones mobiles et la troisième place d’ici à 2010 »,indique Dominique Oh, vice président.

Sony Ericsson souffre de son positionnement plutôt haut de gamme avec une croissance très faible de ses ventes (+2%) à 22,3 millions.