Pub en ligne: Google et Yahoo donnent plus de temps aux autorités

Les autorités américaines vont pouvoir prolonger leurs investigations sur l’accord publicitaires intervenu entre les deux entités

Google et Yahoo semblent disposés à fournir plus de temps au département de la Justice américain (DoJ) pour s’assurer de la conformité de leur partenariat.

« Les deux sociétés ont accepté de repousser l’application de leur accord pour poursuivre leurs discussion avec le département de la Justice » a précisé Yahoo dans un communiqué.

Cette main tendue des deux groupes constitue un sensible retournement stratégique.

Interrogé au mois de septembre dernier, Eric Schmidt, le p-dg de l’entreprise de Mountain View, avait fait part de son empressement à finaliser l’entente passée pendant le printemps. « Depuis que l’accord est connu, nous ne connaissons pas les positions ni les avis des régulateurs et des autorités. Aujourd’hui, nous ne pouvons plus attendre, le temps c’est de l’argent. » avait-t-il tonné.

Les deux géants de la publicité en ligne veulent mettre un terme aux craintes suscitées par leur entente commerciale. L’une des illustrations les plus récentes est le lancement de ‘ Google-Yahoo Facts ‘, un site destiné à expliquer leur démarche.

Le rapprochement entre les deux portails était intervenu au mois d’avril dernier, Microsoft faisant encore preuve d’un appétit marqué pour Yahoo. Google était intervenu peu de temps après pour proposer un partenariat publicitaire à la société pilotée par Jerry Yang et l’extirper des griffes du premier éditeur mondial.

Selon cet accord, Google apposerait des liens publicitaires aux résultats proposés par le moteur de Yahoo.

En Europe comme aux Etats-Unis, la nouvelle d’une telle entente avait provoqué une vive inquiétude tant de la part des autorités (qui ont lancé des enquêtes) que de celle des acteurs du secteur. Rappelons qu’à la faveur de ce deal, Google concentre près de 80% du marché publicitaire américain.

Ce nouveau contretemps ne semble guère mettre en danger l’existence de l’accord entre les deux entreprises. Tout laisse à penser en revanche que l’entrée en vigueur de l’accord n’est plus qu’une question de mois, voire de semaines.