Pub en ligne : trois FAI britanniques veulent constituer une alternative

Objectif : contrer Google, Yahoo et Microsoft

Pendant que Microsoft cherche toujours à s’emparer de Yahoo pour se faire une place dans le juteux marché de la publicité en ligne, trois fournisseurs d’accès Internet britanniques ont décidé de lancer une offensive sur ce terrain. Selon le New York Times, BT (British Telecom), Carephone Warehouse (The Phone House) et Virgin Media auraient constitué une alliance pour tenter d’attirer à eux les subsides générés par la publicité en ligne.

En clair, les trois alliées veulent rétablir un équilibre qui avantage trois acteurs: Google, Yahoo et Microsoft.

Le trio s’est adjoint les services de Phorm, une société américaine spécialisée dans la publicité en ligne et dans la sécurisation des données personnelles des internautes. Dans la foulée, Phorm va lancer une nouvelle plate-forme, baptisée Open Internet Exchange (OIE). La plate-forme accueillera tous les sites web souhaitant participer.

Grâce aux informations fournies par les FAI, cette même société sera chargée de transmettre des publicités aux usagers, des campagnes relatives à leurs recherches et à leurs goûts. L’initiative, sera à n’en pas douter très lucrative. L’OIE pourra engranger jusqu’à 233 millions d’euros de revenus annuels.

L’entreprise comporte un second avantage, celui d’être plus précis. Il sera plus aisé de cibler un public particulier. De fait, l’OIE pourra faire grimper les prix en conséquence.

Avec de telles considérations financières et stratégiques, les différents acteurs en présence n’ont semblé faire que peu de cas de la confidentialité des données sur Internet. Phorm a toutefois tenu à préciser que l’utilisation des informations se bornerait d’une part aux chiffres, et les données utilisées seraient régulièrement filtrées.

Cette nouvelle manœuvre démontre qu’une étape supérieure à été franchie. Les données des usagers sont, sans aucune hésitation, mise au profit des annonceurs et monétisées. Si pour le moment, les annonceurs et éditeurs s’inquiètent du côté intrusif de leurs actions, il n’est pas sûr que ce type de remords les retienne bien longtemps.