Qimonda joue sa survie

Le fabricant de mémoires doit trouver des partenaires au plus vite

Ca sent le sapin pour Qimonda. La filiale mémoires DRAM de l’allemand Infineon est au plus mal et indique être en négociations avec des partenaires pour assurer sa survie.

Mais le groupe a prévenu : si ces discussions n’aboutissent pas, il pourrait mettre la clé sous la porte. Rappelons qu’Infineon cherche à céder d’ici la fin 2008 la majorité de sa participation de 77% dans Qimonda.

« Si aucune des initiatives stratégiques et financières que Qimonda poursuit actuellement ne s’avérait réalisable et si l’environnement industriel continuait à se détériorer », le groupe prévient qu’il ferait face au premier semestre 2009 à« un manque de liquidités dans une partie de ses activités qui pourrait l’empêcher de fonctionner ».

Pour autant,« la direction pense qu’une de ces opportunités pourrait se matérialiser au point où une annonce pourrait être faite dans les semaines à venir », selon un communiqué. Qimonda n’a pas précisé l’identité de ses partenaires potentiels.

En attendant, preuve que le fondeur traverse une crise importante, Qimonda a annoncé qu’il retarde à la mi-décembre la publication de ses résultats du quatrième trimestre, clos le 30 septembre, et de l’ensemble de l’exercice.

Il faut dire que le marché des mémoires ne joue pas en faveur de la société allemande. Le recul du prix des mémoires (baisse de 40%) éloigne depuis de longs mois Qimonda de toute profitabilité et ce malgré un plan de restructuration lancé en octobre qui prévoit la suppression de 3.000 postes sur un total de 13.500 et la fermeture l’an prochain deux usines, une en Virginie aux Etats-Unis, l’autre à Dresde en Allemagne.