QlikView 9 : cloud et gratuité pour le challenger de la BI

Performances et évolutivité renforcées, administration simplifiée, mode cloud proposé… les nouveautés de QlikView 9 sont séduisantes. Y compris la version gratuite.

L’éditeur suédois présent en France depuis 2007 compte déjà de nombreuses références comme Clarins, Apicil, le centre hospitalier de Dunkerque, 3M, le ministère de l’Écologie, Socopa, ABN-Amro, Promod, la Guilde des lunetiers… QlikTech annonce aujourd’hui la disponibilité de sa solution QlikView 9. Au menu : administration et performances améliorées, utilisation en mode cloud, Ajax et PDF, version monoposte gratuite, etc.

Opération Grandes Entreprises, mais pas seulement

Cherchant à renforcer sa présence dans les grandes entreprises, l’éditeur annonce de plus larges possibilités d’administration. Ainsi, les nouveaux panneaux de contrôle évolués surveillent en une vue unique tous les serveurs et les modules QlikView de l’entreprise.

Côté performances et évolutivité, plusieurs nouveautés séduisantes. L’équilibrage de charge automatisé permet de maintenir un niveau de performance optimal, et QlikView prend désormais en charge des volumes de données jusqu’à plusieurs milliards d’enregistrements. Deux mesures nécessaires et complémentaires pour de la BI In Memory (utilisant donc fortement cette ressource). QlikTech a également amélioré les calculs de fréquences de champs sans pénaliser les performances. Indispensable lorsque l’on se positionne comme agrégateur de multiples sources de données à corréler.

Enfin, la collaboration Ajax/Thin client Java s’adresse directement aux développeurs et autorise les partages d’objets QlikView en mode collaboratif.

Parce que les entreprises nécessitent de plus en plus d’application critique, cette nouvelle version offre le rafraîchissement en temps réel des données en mémoire. Un argument souvent mis en avant par les éditeurs de BI (business intelligence), mais qui finalement concerne bien peu d’entreprises sur le terrain. Certes, des délais de rafraîchissement attendus diminuent, mais pas encore jusqu’au temps réel. Un luxe qui se paie, et qui peut parfois pénaliser la pertinence.

L’utilisateur appréciera la possibilité de générer des rapports au format PDF, devenu un “standard de fait” de consultation autant sur Internet que dans les réseaux d’entreprise.

Du cloud à la BI personnelle gratuite !

Maîtrise des coûts, flexibilité, QlikTech propose aussi de déployer QlikView 9 en mode cloud, via le service Internet Elastic Compute Cloud d’Amazon (EC2). L’éditeur assure que le déploiement s’effectue en 15 minutes, pour une utilisation sécurisée dans le monde entier.

À l’heure de l’open source, ou du freeware, QlikTech a décidé de proposer gratuitement QlikView Personal Edition, son outil de développement complet pour une utilisation personnelle, dans quelque environnement que ce soit. Bien entendu, cette version inclut toutes les fonctions et son utilisation n’est pas limitée dans le temps. Selon l’éditeur, « tout utilisateur non-informaticien peut créer ses propres applications BI sans formation ni expertise technique ». Cette annonce est accompagnée –comme il se doit- du lancement de la communauté https://community.qlikview.com.

Présentation et visualisation : la vitrine incontournable

Pour s’intégrer au mieux sur le poste de travail de l’utilisateur, les solutions de BI se doivent de proposer des visualisations “sexy” et proches des métiers. C’est pourquoi QlikView 9 offre de nouveaux modes de visualisation métier comme les sparklines (mini graphiques sous forme de ligne de variations), les whiskers (ou box plots), les diagrammes en treillis, ou des arrière-plans de graphique dynamiques.

Autre avancée intéressante : la fonction de recherche est accessible en un clic depuis toute vue de l’application et porte sur l’ensemble des champs QlickView, avec affichage progressif pendant la saisie de la requête ! Une exhaustivité qui séduira certainement de nombreux utilisateurs, jamais certains d’avoir bien exploré toutes les données disponibles.

Une approche BI différente

L’approche BI traditionnelle utilise la méthode de l’entonnoir, en partant d’un grand ensemble pour réduire successivement les possibilités de cet ensemble par filtrage. Et l’utilisateur peut consulter les résultats selon plusieurs dimensions (par région, par produit, par mois ou année, etc.). « Supposons que vous perdiez vos clés. En BI traditionnelle, vous cherchez en France, puis dans Paris, puis dans l’arrondissement, etc. Bref, un cheminement hiérarchique. Dans une approche par association (qui évite les opérations lourdes et figées des cubes Olap), nous recherchons plutôt ce que vous faisiez au moment où vous avez égaré vos clés : vous buviez un café, vous étiez au téléphone, vous disiez que… etc. Avec QlikView, nous utilisons toutes les données et mettons en évidences celles qui correspondent à ce que vous recherchez », explique Anthony Deigton, directeur marketing chez QlikTech.

“Monter” toutes les données en mémoire impose des contraintes matérielles et peut vite atteindre des limites. « Les limites matérielles reculent chaque jour. Aujourd’hui, le moindre PC est équipé de processeurs multicoeurs avec des giga-octets de mémoire. En outre, nous compressions fortement les données, ce qui améliore aussi les performances. Aujourd’hui, certains clients utilisent des serveurs Intel avec des dizaines de processeurs et 64 ou 128 Go de RAM, tandis que des commerciaux examinent leurs données avec QlikView sur leur ordinateur portable. En effet, le logiciel permet de manipuler dix fois plus de données qu’Excel« , répond Anthony Deigton. « Les données peuvent être chargées aussi bien depuis diverses sources que depuis des datawarehouse. QlikView effectue ensuite les associations et les opérations nécessaires en mémoire selon les demandes de l’utilisateur. »

Ces atouts s’avèrent efficace. En effet, QlikTech annonce 11.200 clients dans 95 pays, et 14 nouveaux clients par jour dans le monde, pour un CA de120 millions de dollars en 2008 réalisé par 500 employés.