Rachat Linkedin : Facebook et Google intéressés, Microsoft contraint à surpayer ?

Le rachat de Linkedin a suscité les appétits de plusieurs groupes. Facebook et Google, en premier lieu. Microsoft a dépensé beaucoup d’argent pour l’emporter. Trop ?

Passé le moment de surprise, le rachat de Linkedin par Microsoft n’en finit pas de poser des questions. Et notamment sur le prix payé par la firme de Redmond : 26,2 milliards de dollars pour emporter le réseau social professionnel. Car il y a bien eu lutte pour cette acquisition, comme le montre un document déposé auprès de la SEC (Security Exchange Commission).

En effet, selon ce document, d’autres acteurs et non des moindres étaient sur les rangs pour s’emparer de Linkedin. On savait déjà que Salesforce avait participé à la bataille, une information confirmée par Marc Benioff la semaine dernière. Google et Facebook ont également déposé des offres dans le cadre des négociations. Les discussions avec Microsoft ont débuté une première fois en février 2016, mais en mars des réunions avec des représentants d’autres parties ont eu lieu.

Salesforce a proposé plus que Microsoft

Facebook et Google ont jeté l’éponge assez rapidement, face à la montée des enchères entre Microsoft et Salesforce. Finalement,  la firme dirigée par Satya Nadella a proposé de payer 196 dollars par action en cash. De son côté Salesforce avait proposé une meilleure offre, 200 dollars en actions et en cash. Linkedin a préféré l’option de Microsoft, car il souhaitait une transaction en numéraire.

Selon le document de la SEC, la première offre de Microsoft était de 160 dollars par action pour aboutir in fine à 196 dollars par action. Un surenchérissement  d’environ 5 milliards de dollars (4,7 milliards de dollars exactement).  Pour certains, Microsoft a trop payé pour racheter le réseau social professionnel. La rumeur veut qu’il emprunte une partie de la somme, alors qu’il dispose d’un trésor de guerre de 100 milliards de dollars. Mais pour des questions de taxes, l’option d’emprunter est privilégiée.

L’éditeur insiste pourtant dans le rapport donné à la SEC sur les synergies en matière de coût (inquiétude sur l’emploi ?). Satya Nadella a donné sa vision de l’intégration de Linkedin dans les produits Microsoft, le collaboratif avec Office 365, mais aussi le social selling à travers Dynamics, etc. A voir dans quelques mois la concrétisation de cette intégration.

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