R&D : HP s’intéresse de très près aux biotechnologies

Le Bio-Info-Nano Research and Development Institute (BIN-RDI) réunit
HP, la NASA et l’Université de Californie (Santa Cruz)

Pour étudier les phénomènes biologiques, l’institut BIN-RDI (Bio-Info-Nano Research and Development Institute) est le premier du genre aux Etats-Unis, le premier à réunir à parts égales le gouvernement (NASA), l’université (Californie) et l’industrie (HP).

Il sera situé dans l’enceinte du Ames Research Center de la Nasa, à Mountain View en Californie, et devrait démarrer ses travaux avant la fin de l’année. Et le gouvernement américain va participer au projet avec une contribution immédiate de 2 millions de dollars.

R. Stanley Williams, directeur du groupe de recherche Quantum Science Research d’HP, a révélé que le géant de l’informatique participe à ce projet de recherche afin de travailler sur le long terme sur l’interface entre les nanotechnologies et les technologies de l’information.

« Notre capacité à travailler avec des biologistes de haut niveau nous permet de ne pas avoir à créer cette expertise en interne. Une des choses qui nous intéresse est la manière dont fonctionnent les systèmes neuronaux, et les leçons que nous pouvons en tirer pour créer de nouveaux types d’ordinateurs. »

L’institut devrait également permettre à HP d’étudier les propriétés électriques et optiques de la matière à l’échelle du nano.

On imagine que les laboratoires de métrologie d’HP vont participer activement à équiper l’institut, en particulier en fournissant un microscope électron-transistor, qui a la particularité d’offrir une résolution qui permet d’observer ce qui se déroule entre les atomes?

Pour autant, même au sein d’HP, la controverse demeure. « Nous pouvons développer toutes sortes de technologies merveilleuses« , confirme R. Stanley Williams, « mais si la société ne les accepte pas, vos efforts seront perdus. Les effets potentiels des nanotechnologies sur la santé et sur l’environnement ont été controversés. »

On imagine en revanche les discussions de couloirs qui ont dû être menées pour arriver à l’équilibre des trois composantes du projet BIN-RDI, en particulier les négociations sur la répartition de la propriété intellectuelle.