R&D : Wi-Fi plus rapide en très hautes fréquences

Les chercheurs du Georgia Electronic Design Center communiquent
beaucoup plus rapidement en Wi-Fi en passant sur les très hautes fréquences

Se connecter à une ‘box’ Internet ou échanger des données à courte distance avec un appareil assimilé à un gadget, Wi-Fi le fait très bien. Mais lorsqu’il s’agit de regarder un film en haute définition, la technologie démontre vite ses limites. Or, la HD, mais également les applications lourdes et le multimédia en très haute résolution pointent à nos portes.

Pour accélérer la transmission de données, une solution s’impose, augmenter la fréquence. Surtout que des bandes de fréquences sont encore loin d’avoir été attribuées.

Une technologie alternative émerge d’ailleurs actuellement avec cette approche, l’Ultra WideBand (UWB). De la plage des 2,4 à 5 Ghz du Wi-Fi, on passe avec UWB aux 10,3 Ghz, soit une capacité de transmission maximale de 480 Mo par seconde, équivalente au câblage des PC.

Sauf que cette technologie, tout comme le Wi-Fi, présente d’autres limites, comme de traverser difficilement les corps humains ou certains murs des constructions modernes.

C’est pourquoi les chercheurs du Georgia Electronic Design Center sont allés plus loin, beaucoup plus loin, pour fréquenter les très hautes fréquences, et plus précisément la bande des 60 Ghz !

Avec cette technologie, tout en restant sous protocole Wi-Fi, ils ont pu transférer sans fils des données à un taux de 15 Go par seconde sur une distance d’un mètre. Concrètement, 5 secondes ont suffit pour transférer le film Matrix en qualité DVD !

Cette technologie d’avenir, on parle même de 2009, rencontre cependant un obstacle de taille. La transmission de signaux en hautes fréquences n’est pas une nouveauté, en revanche les technologies actuelles nécessitent des dizaines milliers d’euros sur les émetteurs/récepteurs?

Pour que le Wi-Fi à 60 Ghz devienne accessible, il faudra disposer de puces dont le prix ne devra pas dépasser les 5 dollars. Mais cette puce n’existe pas !

Il faudra également s’inquiéter de la multiplication de ces ondes qui envahissent notre quotidien, et répondre enfin à la question de leur nocivité sur l’homme.