Résultats en baisse : SFR pourrait fermer 150 boutiques

SFR pousse sa fibre à 300 Mbits

Pour faire face à des résultats 2012 affaiblis et une demande en baisse de services de rue, SFR envisagerait de fermer 150 boutiques d’ici 2014.

Faute de vouloir, ou pouvoir, vendre SFR, sa maison mère Vivendi intensifierait la restructuration en cours. SFR pourrait ainsi fermer 150 de ses 850 boutiques d’ici fin 2014. Objectif : réduire les coûts, avance ITespresso.fr.

Notamment pour faire face la concurrence de Free Mobile qui a affaibli le résultat 2012 de SFR. Le chiffre d’affaires de l’opérateur apparaît en baisse de 7,3% à 11,2 milliards d’euros. Avec un recul remarqué de 11,1% de l’activité mobile, alors que la partie fixe reste stable (-0,9%).

Le résultat opérationnel ajusté avant amortissements (EBITDA) s’établit à 3,2 milliards d’euros. En baisse de 13,2% par rapport à 2011.

Malgré une croissance nette de 109.000 abonnés au quatrième trimestre, la base de clients mobiles reste stable à 16,563 millions de comptes. Le parc total de clients mobiles au sein du groupe s’élève à 20,690 millions.

Dans la bataille de l’ADSL, SFR a gagné 56.000 clients en un an. C’est peu en regard des 500.000 recrutements ADSL de Free sur l’année. Mais SFR maintient sa base d’abonnés fixes au-delà des 5 millions, dont 1,8 million pour l’offre quadruple play.

Préserver les investissements

Pour résoudre ses difficultés financières, l’opérateur a entamé un « plan de transformation » censé préserver sa capacité d’investissement dans le très haut débit fixe (fibre) et mobile (4G) autour de 1,6 milliard d’euros par an.

Plus contraignant, il faudra aussi « adapter son organisation à l’évolution du marché ». En novembre 2012, un plan de départs volontaires portant sur une réduction nette de 856 emplois a été présenté au personnel.

Combien de suppressions ?

La fermeture des boutiques, qui reste à confirmer, entre dans cette logique. D’autant plus que le développement des offres sans engagement dont le service s’effectue exclusivement à distance (en ligne et téléphone) réduit le besoin d’opérer des espaces de vente et conseils. Les boutiques étant essentiellement gérées par des sous-traitants, il est néanmoins difficile d’apprécier le nombre de suppressions d’emplois qu’impliqueront les fermetures.

Crédit photo © SFR/P. Couette 2009