Résultats : plus de 19 millions de clients pour Free en 2016

Avec 6,4 millions d’abonnés haut et très haut débit, Free confirmerait sa place de premier opérateur alternatif à Orange sur le fixe en 2016. Et frôle les 13 millions d’abonnés mobiles.

L’insolente croissance de Free vient de se confirmer une nouvelle fois sur l’ensemble de l’année 2016. Au 31 décembre, la filiale d’Iliad comptait plus de 19 millions de clients. Dont 6,4 millions d’abonnés fixes ADSL et fibre à domicile (FTTH) et 12,7 millions de clients mobiles.

Si la 4G n’est aujourd’hui utilisée « que » par 5,9 millions d’utilisateurs, soit moins de 46,5% des abonnés, celle-ci n’en constitue pas moins le principal moteur de croissance. En un an, le très haut débit mobile a attiré 2,2 millions de clients alors que le nombre total de lignes mobiles n’a progressé « que » d’un million sur la période. Une progression qui semblerait confirmer le basculement massif des offres à 2 euros vers le forfait data à 19,99 euros où l’adoption de la 4G est automatique à partir du moment où l’utilisateur est muni d’un smartphone compatible. Mais l’entreprise ne communique toujours pas sur le taux de répartition des abonnés entre ses deux forfaits. En moyenne, chaque abonné 4G consomme 4,9 Go de données par mois. Un volume en hausse de 50% par rapport à 2015 et parmi les plus élevé d’Europe.

90% de la population couverte en 3G

Notons que, fort de 2 400 nouveaux sites mobiles déployés l’année dernière, Free déclare désormais couvrir 90% de la population en 3G. Avec 1 an d’avance sur ses obligations réglementaires (pour un total de 8 873 sites en services et 11 075 autorisés au 1er mars 2017). La 4G s’en rapprochera en fin d’année avec l’objectif de couvrir 85% de la population.

Côté fixe, les performances sont inévitablement plus mesurées. Mais meilleures que précédemment. Quand Free recrutait environ 200 000 nouveaux abonnés Freebox en 2015, l’opérateur annonce 247 000 nouveaux foyers en 2016. Et revendique 24% du marché du haut et très haut débit fixe avec ses 6,4 millions de lignes. De quoi confirmer sa position de premier opérateur alternatif à Orange sur le fixe ? Les résultats de SFR présentés mercredi 8 mars permettront de le vérifier. Toujours est-il qu’au troisième trimestre 2016, SFR comptait moins de 6,2 millions de clients fixes grand public. Dans tous les cas, le groupe de Xavier Niel est à deux doigts d’atteindre ses objectifs de 25% de part de marché dans le fixe sur le long terme.

310 000 foyers FTTH

Les offres FTTH constituent une nouvelle locomotive de Free qui enregistre plus de 100 000 abonnés supplémentaires (dont 45 000 sur le seul dernier trimestre 2016) pour un total de 310 000 foyers. En hausse de 50 %. Pour 2017, Free entend doubler les recrutements à 200 000 nouveaux comptes en vue d’atteindre une vitesse de croisière de 300 000 à 500 000 abonnés très haut débit par an sur le moyen terme. Ce qui passe par les déploiements. Près de 2 millions de nouvelles fibres ont été tirées en 2016. Au total, 4,4 millions de prises optiques sont raccordables fin 2016. L’opérateur vise les 9 millions de prises pour 2018 et 20 millions fin 2022.

Les résultats s’affichent également en hausse. De 7% pour le chiffre d’affaires qui dépasse les 4,7 milliards d’euros (dont 2,7 milliards générés par l’activité fixe et plus de 2 milliards pour le mobile). Et de 20,2% pour le résultat net qui s’établit à 402,7 millions d’euros. Ils sont notamment portés par la hausse de l’Arpu (revenu mensuel moyen par abonné) des abonnés Freebox. Qui s’élevait à 34,70 euros par mois en 2016, soit 20 centimes de mieux qu’en 2015. L’Arpu des abonnés Révolution reste supérieur à 38 euros mais sans que le groupe n’en précise le montant.

1,3 milliards d’euros investis

En 2016, la société de Xavier Niel a investi près de 1,3 milliard d’euros dans ses infrastructures fixes et mobiles en France. Soit une hausse de 5% qui augmente légèrement le taux d’endettement à près de fois 1 contre 0,8 fois en 2015. « Malgré ces efforts d’investissement, la structure financière du Groupe reste très solide avec un ratio d’endettement parmi les plus faibles des opérateurs en Europe », précise Iliad.

Des investissements qui vont notamment se poursuivre en Italie où le groupe français a remporté, début juillet, le marché du 4e opérateur mobile dans le cadre de la fusion entre H3G et Wind. Iliad y récupère 35 MHz de différentes bandes de fréquences, l’acquisition prévue de sites mobiles, la possibilité d’activer un accord de partage de réseau (RAN sharing) sur les zones rurales et des droits d’itinérances pour 5 ans renouvelables. Une stratégie similaire à celle de Free en France qui s’est appuyé sur le réseau d’Orange pour démarrer ses offres, avec le succès que l’on sait aujourd’hui, et que le groupe entend appliquer chez nos voisins transalpins. « Ces différents actifs, associés au savoir-faire du Groupe, permettent à ce dernier de déployer un modèle de coûts efficace et d’envisager d’atteindre l’équilibre en termes d’Ebitda avec une part de marché inférieure à 10% », indique le communiqué. Sans préciser d’échéance. Mais avec la volonté claire de faire de l’Italie un nouveau relais de croissance.


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